THE MILITARY PARADE BUFFOONERY. LA BOUFFONNERIE DE LA PARADE MILITAIRE

Ali Bongo, the archetypal tropical dictator in his entire caricatured splendor
Ali Bongo, l’archétype du dictateur tropical dans toute sa splendeur caricaturale
(Photo: COCOM)





English Version


A country that has no roads, no hospitals, no industry, no reliable medical education system; but which organizes beautiful military parades and beautiful fireworks. Welcome to the emerging Gabon!


As we recently noted once more, with Gabon's attempt to involve its military in the Central African Republic, Gabon has a parody of an army, unable to shine in a real fight as a competent and deterrent force. But when it comes to parade on the seafront in Libreville in their beautiful costumes, these soldiers are ready! The army marching on the seafront in Libreville is an operetta and parades army, whose role is to protect those in power and to intimidate and if necessary exert violence upon the people. This army gives the impression to exist as a decorative tool instead of for a protective role to the nation and its people.


Who would deny that in Gabon, the military in general can be divided into two unequal parts: first we can speak of the great majority that is poorly trained, under-equipped and poorly paid; secondly there is a tiny group of the troupe that is reasonably equipped and trained, and is limited to the elements of the Presidential Guard and the Red Berets Squadron; both of which are made up of members of the ethnic group of the person who is in power, Ali Bongo. It is this second group that spreads terror in Gabon and turns into a death squad when tasks require it.


In other countries, the military is harnessed to protect the national territory, if need be to provide relief to the population during natural disasters; but in Gabon, its mission seems to consist primarily to subdue the population and protect the regime. If you ask a representative sample of the average Gabonese, to give you their impressions of the Gabonese army; these compatriots would certainly respond that this army is of brutal reputation, that its elements are poorly educated, have no equipment and are very corrupt; that the military is a permanent factor of insecurity for the people it is supposed to protect. What Gabonese citizen would deny that in the army, favoritism is rife and that the spirit of fairness and healthy competition is absent? What Gabonese would dare say that the stripes are awarded based on merit, in total transparency? Who would dare say that the Gabonese army is not managed with complacency and subjectivity?


So when the Gabonese people are asked to watch their army in full parade along the waterfront, in fact what are they asked to observe, to admire? It is well known that the strength of an army lies in its cohesion, discipline, respect for hierarchy, and basically in the quality of training at its basic level. Everyone knows that in every military academy in the world, it is taught that for every soldier it is important that the leader whom they obey be in their eyes, a worthy leader; not a leader whose stripes are representative of complacency. It is this army of buffoons that the Gabonese people are asked to admire.


In most free and democratic countries, military parades are gone because those countries realize the absurdity of this approach. These remain only in totalitarian regimes which still insist on the annual show of military might by scrolling their army with great fanfare in the public square. When one is at the head of a dictatorship, they must periodically demonstrate their firepower; even if it is an operetta as is the case in Gabon. Indeed, Ali Bongo, puffing out his chest showing off his warrior’s toys, is burlesque, it's a caricature! A beautiful military parade and fireworks, but no schools or hospitals; it is good to live in the Bongos’ Gabon!



Version Française


Un pays qui n’a pas de routes, pas d’hôpitaux, pas d’industries, pas de système médicale ni d’éducation fiable ; mais qui organise de belles parades militaires et de beaux feux d’artifices. Bienvenu au Gabon émergent !


Comme nous l’avons encore noté récemment avec la tentative du Gabon de faire intervenir ses militaires en République Centrafricaine, le Gabon dispose d’une armée de polichinelle, incapable de s’illustrer dans un vrai combat comme une force compétente et dissuasive. Mais quand il s’agit de défiler sur le bord de mer de Libreville, dans leurs beaux costumes, ces soldats sont du rendez-vous ! L’armée qui défile sur le bord de mer de Libreville en est une d’opérette et de parades, dont le rôle est d’assurer la protection des gouvernants et d’intimider et au besoin violenter les populations. Cette armée donne plus l’impression d’exister pour meubler le décor que pour jouer un rôle protecteur de la nation et de sa population.


Qui niera qu’au Gabon, l'armée en général peut être divisée en deux composantes inégales : en premier on peut parler de sa grande majorité qui est peu formée, sous équipée et mal payée; en second on y décèle un petit groupuscule de la troupe qui est raisonnablement équipé et formé, et qui se limite aux éléments de la Garde Présidentielle et à l’escadron des Bérets Rouges ; qui tous les deux sont composés essentiellement de membres de l’ethnie de celui qui se trouve au pouvoir, Ali Bongo. C’est ce second groupe qui sème la terreur au Gabon et se mue en escadron de la mort quand certaines tâches le nécessitent.


Dans d’autres pays, l’armée est mise à contribution pour protéger le territoire national, pour le cas échéant, porter secours aux populations lors des catastrophes naturelles; mais au Gabon, sa mission semble consister avant tout à besogner pour mater la population et protéger le régime. Si vous demandez à un échantillonnage représentatif des Gabonais moyens, de vous donner leurs impressions de l’armée Gabonaise, ces compatriotes vous répondraient certainement que cette armée est de réputation brutale, que ses éléments soient peu éduqués, sans équipement et très corrompues ; que cette armée soit un facteur permanent d’insécurité pour les populations qu'elle est censée protéger. Quel Gabonais oserait nier qu’au sein de l’armée, le favoritisme soit de rigueur et que l’esprit d'équité et de saine émulation y soit absent ? Quel Gabonais oserait affirmer que les galons y sont attribués en fonction du mérite, dans la transparence la plus totale ? Qui oserait affirmer que l’armée gabonaise ne soit pas régie de manière complaisante et subjective ?


Alors, quand on demande aux Gabonais de regarder leur armée en pleine parade le long du front de mer, on leur demande d’observer, d’admirer, quoi en fait ? Il est de notoriété publique que la force d'une armée réside dans sa cohésion, dans sa discipline, dans le respect de la hiérarchie, et fondamentalement dans la qualité de la formation à sa base. Tout le monde sait que dans les toutes les académies militaires du monde, on enseigne que pour tout militaire, il soit important que le chef à qui il obéit soit à ses yeux, un chef méritant et non un chef dont les galons soient des épaulettes de complaisance. C’est cette armée de bouffons qu’on demande aux Gabonais d’admirer.


Dans la plupart des pays libres et démocratiques, les défilés militaires ont disparu car ces pays réalisent le ridicule de cette démarche. Il ne reste plus que les régimes totalitaires qui insistent encore à faire la démonstration annuelle de leur tonus militaire en faisant défiler leur armée en grande pompe sur la place publique. Quand on est à la tête d’une dictature, il faut faire périodiquement la démonstration de sa puissance de feu; même si cette dernière est d’opérette comme c’est le cas au Gabon. En effet, Ali Bongo qui bombe le torse en exhibant ses joujoux guerriers, c’est d’un burlesque, c’est simplement caricatural! Une belle parade militaire et un feu d’artifice, mais pas d’écoles ni d’hôpitaux; qu’il fait bon vivre au Gabon des Bongo !

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