WHY DOESN’T ANYBODY SPEAK OF THE DISMANTLING OF THE ELECTORAL APPARATUS IN GABON? POURQUOI PERSONNE NE PARLE DU DÉMANTÈLEMENT DE L’APPAREIL ÉLECTORAL AU GABON?

Photo: electionsgabon.org


English Version

Since the National Conference of April 1990, there is constant talk of the need to have in Gabon, free and transparent elections. But since 1990, people go to elections like sheep to the slaughter, without ensuring the reliability of the vote. When someone agrees to go compete in an event that they known to be rigged in advance, are they not themselves complicit in the charade? We are now witnessing a political turmoil ahead of the presidential election of 2016; Jean Ping has made a foray into the Haut-Ogooué; this is fine but history teaches us that all this would only be theater if the unit that organizes elections in Gabon is not cleaned and placed in neutral and trustworthy hands.

Historically, elections in Gabon have this surreal image that the Gabonese people are asked to go choose "freely" a President among several candidates, with no guarantee of the reliability of the electoral process. For example, here we give you the numbers of the Electoral Commission and the Constitutional Court, proving that the demographics of the Gabonese electorate are a farce and that elections, yet expected and thus prepared, are deliberately organized in circumstances far from presenting all the conditions of reliability. In fact, one could even say that everything is done to ensure that the democratic rules of the game are distorted and that the simulacrum is perfect. As an illustration, for the presidential election of 1993, Gabonese citizens who meet all the requirements to vote numbered 450,000 out of a total population of 1,014,976 inhabitants, according to the last census in 1993. Citizens able to vote were therefore 44% of the total population. For the 2009 election, 16 years later, we are now told that this total population rose to 1,400,000, which is an increase of about 28%; but even worse is the fact that the number of citizens able to vote is now nearly 800,000 people, a figure statistically impossible because it would mean that the entire population had increased by only 28%, but the adult population eligible to vote had increased by 78%.

Despite this statistical nonsense, protests by thinking Gabonese have gone unanswered. Neither the Constitutional Court nor the CENAP were concerned enough to explain to the Gabonese people, these figures they hastened to approve. The Ministry of Interior threatened anyone who dared to refrain from believing in these figures. Given this historical precedent, this blog asserts in front of all our readers here, that despite a single candidacy, despite popular discontent displayed by the vast majority of the Gabonese people who want to end the 47-year reign of the Bongos, change will not take place as long as the organizational unit of the elections remains in the hands of the regime. To not recognize the fake victory, to take action for annulment before the Constitutional Court, will remain exercises in futility. It is now that victory should be prepared and not after.

Since 1990, the opposition has always expressed serious concerns about the preparations for the elections and especially the impartiality of official bodies which are responsible to run them, which continue to shine in tampering. We give you below a statement from Morena-Bucheron published in 1990 and which justified their boycott of parliamentary elections. You will agree after reading this document that 24 years later, nothing has changed. So the question we ask those who claim to be of the opposition is to tell us how they intend to win the presidency in 2016 if it is organized by the same cheats who organized them in previous years? It is the answer to this question that for us would determine the seriousness with which we could consider these candidates.


Version française

Depuis les assises de la Conférence Nationale d’Avril 1990, on ne cesse de parler de la nécessité de voir se tenir au Gabon, des élections libres et transparentes. Mais depuis 1990, les gens vont aux élections comme des moutons à l’abattoir, sans s’assurer de la fiabilité du cadre du scrutin. Quand on accepte d’aller concourir à une épreuve que l’on sait être truquée d’avance, n’est-on pas soi-même complice de la mascarade? Nous assistons en ce moment à une effervescence politique en prévision de la présidentielle de 2016; Jean Ping vient de faire une incursion dans le Haut-Ogooué ; c’est très bien mais l’histoire nous apprend que tout ceci ne soit que du théâtre si l’appareil qui organise les élections au Gabon n’est pas nettoyé et mis entre des mains neutres et dignes de confiance.

Depuis toujours, les élections au Gabon présentent cette image surréaliste voulant qu’on demande aux Gabonais d’aller choisir « librement » un Président parmi plusieurs candidats, sans aucune garantie de fiabilité du cadre électoral. Par exemple, nous vous donnons ici les chiffres de la Commission Electorale et de la Cour Constitutionnelle, prouvant que les chiffres démographiques de l’électorat Gabonais sont une farce et que les consultations électorales, pourtant attendues et donc préparées, sont délibérément organisées dans des circonstances loin de présenter toutes les conditions de fiabilité. En fait, on pourrait même affirmer que tout est mis en œuvre pour que les règles du jeu démocratique soient faussées et que le simulacre soit parfait. A titre illustratif, pour la présidentielle de 1993, les citoyens gabonais remplissant toutes les conditions de voter, étaient au nombre de 450000, sur une population totale de 1014976 habitants d’après le dernier recensement de 1993. Les citoyens en droits de voter constituaient donc 44% de la population totale. Pour l’élection de 2009, soit 16 ans plus tard, on nous dit maintenant que cette population est passée à 1400000, ce qui est une augmentation d’environ 28% ; mais plus grave encore, est le fait que le nombre des citoyens en droits de voter est maintenant de près de 800000 personnes, un chiffre statistiquement impossible car il voudrait dire que l’ensemble de la population n’a augmenté que de 28%, mais la population adulte en droit de voter elle a augmenté de 78%.

Malgré cette absurdité statistique, les protestations des Gabonais pensants sont restées lettres mortes. Ni la Cour Constitutionnelle, ni la CENAP ne se sont préoccupées d’expliquer aux Gabonais ces chiffres qu’ils s’empressaient d’homologuer. Le Ministère de l’Intérieur menaçait quiconque osait s’interdire de croire en ces chiffres. Vu ce précédent historique, ce blog soutient ici devant tout notre lectorat, qu’en dépit d’une candidature unique, malgré le mécontentement populaire affiché par la grande majorité des Gabonais qui veulent en finir avec les 47 ans de règne sans partage des Bongo, le changement n’aura pas lieu tant que l’appareil organisationnel des élections restera entre les mains du régime. Ne pas reconnaitre la victoire truquée, faire des recours en annulation auprès de la Cour Constitutionnelle, ne resterons que des exercices en futilité. C’est maintenant que la victoire se prépare et non après.

Depuis 1990, l’opposition a toujours exprimée de vives préoccupations quant aux préparatifs des élections et surtout à l’impartialité des organes officiels qui en ont la charge, qui ne cessent de s’illustrer dans le tripatouillage. Nous vous donnons ci-dessous lecture d’un communiqué du Morena-Bucheron publié en 1990 et qui justifiait son boycotte des élections législatives. Vous conviendrez à la lecture de ce document que 24 ans plus tard, rien n’a changé. Alors la question que nous posons à ceux qui se réclament de l’opposition est de nous dire comment ils comptent remporter la présidentielle de 2016 si elle est organisée par les mêmes tripatouilleurs des années précédentes ? C’est la réponse à cette question qui pour nous déterminera le sérieux avec lequel nous pourrons considérer ces candidats.

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