THE COMMON FUNDS, THE SCAPEGOAT OF THE MISMANAGEMENT OF GABON. LES FONDS COMMUNS, BOUC ÉMISSAIRE DE LA GESTION CALAMITEUSE DU GABON

Les agents de la Douane en grève
Customs agents on strike
(photo: Gabonreview)




English version


After doing his shopping for real estate in Paris, London, Washington, the Bahamas etc., Ali Bongo has just realized two things: that the State coffers are empty; and that the Gabonese people are poor. We would like to laugh, but with the Bongo regime, we no longer have the energy of humor, even slightly.


But clever as he is, Ali Bongo has found the solution: he has simply decided to suspend payment of all common funds. All really? This blog cannot confirm this, because this regime functions with parallel financial circuits and there is no doubt that those who have the rights to this monarchy will continue living large because this measure is far from their concern. But the question of common funds should be clarified because it is not well known to the general public. We want to clarify that the funds referred to here are different from the regular “mutual funds” which are the assembly by people sharing similar goals, of money to buy stocks, bond or other assets. That is not what we are talking about here.


In most countries of the world, we take here the example of the world 's best managed countries, the official staff in the financial administrations, that is to say in hierarchies dependent in one way or another upon the Ministry of Economy and Finance; financial, accounting and treasury agents; tax officers etc., receive a premium from the state, called Common Funds, which awarded to them as a source of motivation so they can proceed strictly with revenue collection without having to divert a portion for themselves to make ends meet. In Gabon in particular, civil servants working in these administrations receive their funds on a quarterly basis, in addition to their monthly salary. In his speech heralding his program to fight against the poverty of the Gabonese people he has just discovered, Ali Bongo in a pathetic propagandist move, said: "how can we understand that common funds are paid to those who already have a salary?" If a President of a Republic asks such a question, then this means that he does not know the role of common funds in his administration and such a President should leave. But what Ali Bongo wanted the people of Gabon, whom he thinks are ignorant, to believe, is that if they are poor, it is because some officials receive common funds, which is a lie. The Gabonese people are poor today because of the mismanagement of public affairs by the Bongos since 1967; common funds received by officials are not the reason, far from it!


When he went on state television in the context of the 2009 presidential campaign, the candidate André Mba Obame made the revelation that in six months between January and June 2009, the Gabonese regime had granted to itself 400 billion francs CFA, for mission per diems alone and that every presidential trip was costing the State about $3 billion CFA francs. Given Ali Bongo well known addiction to expensive things, these figures should be revised upward in 2014, and austerity measures could begin by removing this absolute waste. Ali Bongo will suspend common funds but he will continue to pay up to 7 billion CFA francs to Richard Attias for his stupid useless forum! Who is he kidding? Moreover, if in Gabon it is unanimous that the financial benefits of these agents go far beyond their performance, it is because the Bongo regime has stowed away in these agencies, their whole village, often with disregard to the basic rules of competence. Common funds themselves are not the problem, the management of human and material resources has been disastrous under the Bongos and it is from there that the damage and abuse comes from! It is one more insult to the Gabonese people that want to make them believe that their poverty comes from the payment of common funds, while the biggest investment budget of the Gabonese State is managed by the Presidency and the National Agency of Great Works, in total opacity.


In a country where poverty is so endemic that everything becomes urgent, the people deserve better than make belief measures, pretending to address the problem, while in background the problem in fact is worsening. To restore the republic and put the country back on track, we need a real economic recovery plan that each Gabonese citizen should know and adopt, and not programs with no future like this suspension of common funds that only serve for Ali Bongo to take over these funds to finance his campaign. We need serious people at the head of Gabon, as soon as possible!



Version française


Ayant fait ses emplettes en immobilier à Paris, Londres, Washington, aux Bahamas etc., Ali Bongo vient de s’apercevoir de deux choses: que les caisses de l’Etat sont exsangues; et que les gabonais sont pauvres. Nous aimerions en rigoler; mais avec le régime Bongo, nous n’avons plus la force d’un humour, même passager.


Mais astucieux comme il est, Ali Bongo vient de trouver la solution au problème: il a simplement décidé de suspendre le versement de tous les fonds communs. Tous vraiment? Ce blog ne peut le confirmer car ce régime fonctionne avec des caisses parallèles et nul doute que les ayant droit du régime monarchique continueront à mener grand train car cette mesure est loin de les concerner. Mais la question des fonds communs mérite d’être éclaircie car elle est mal connue du grand public. Nous voulons préciser que les fonds communs dont on parle ici sont différents des fonds commun de placement qui sont eux, la mise en commun par des gens ayant des objectifs similaires, d’argent, en vue d’acheter des actions, des obligation ou d’autres actifs. Ce n’est pas de cela dont il s’agit ici.


Dans la plupart des pays du monde, on prendra ici l’exemple des pays du monde les mieux gérés, les agents officiants dans les régies financières, c'est-à-dire dans les hiérarchies dépendant d’une manière ou d’une autre du Ministère de l’Economie et des finances; les financiers, les comptables, les agents du Trésor, les fiscalistes, les agents des Impôts, reçoivent une prime de l’Etat, appelée Fond Commun, qui leur est octroyée comme source de motivation pour qu’ils fassent scrupuleusement le recouvrement des recettes sans avoir à en détourner une partie pour joindre les deux bouts. Au Gabon en particulier, les fonctionnaires exerçant dans ces régies reçoivent leurs fonds communs de manière trimestrielle, en plus de leur salaire mensuelle. Dans son discours annonciateur de son programme de lutte contre la pauvreté des Gabonais qu’il vient de découvrir, Ali Bongo en minable propagandiste a déclaré: «Comment comprendre que les fonds communs soient versés à ceux qui ont déjà un salaire?» Si un Président de la République pose une telle question, c’est qu’il ne connait pas le rôle que jouent les fonds communs dans cette administration et un tel Président devrait rendre son tablier. Mais ce qu’a voulu faire croire Ali Bongo aux Gabonais qu’il croit ignorants, est que s’ils sont pauvres, c’est parce que certains fonctionnaires touchent des fonds communs; ce qui est un mensonge. Les Gabonais sont pauvres aujourd’hui à cause de la gestion calamiteuse de la chose publique par les Bongo depuis 1967; les fonds communs des fonctionnaires n’en sont pas la raison, loin de là!


Lors de son passage sur la télévision d’Etat dans le cadre de la campagne présidentielle de 2009, le candidat André Mba Obame avait fait la révélation qu’en 6 mois, entre Janvier et Juin 2009, le régime gabonais s’était octroyé 400 milliards de francs de francs CFA rien qu’en frais de mission; et que chaque voyage présidentiel coutait à l’Etat 3 milliards de francs CFA. Quand on connait le penchant dispendieux d’Ali Bongo, ces chiffres devraient en 2014 être revue à la hausse; et ont pourrait commencer les mesures d’austérité en supprimant ces véritables gaspillages. Ali Bongo va suspendre les fonds communs mais il va continuer à payer jusqu'à 7 milliards de francs CFA à Richard Attias pour son forum bidon! De qui se moque-t-on? Par ailleurs, si au Gabon le constat unanime est que dans les régies financières les avantages des agents vont très loin au-delà de leur rendement, c’est parce que le régime y a casé tout le village, au mépris souvent des règles élémentaires de la compétence. Les fonds communs en eux-mêmes ne sont pas le problème, la gestion des ressources humaines et matérielles a été désastreuse sous les Bongo et c’est de là que viennent les dégâts et abus! C’est une insulte de plus au peuple Gabonais que de vouloir lui faire croire que sa pauvreté vient du paiement des fonds communs, alors que le plus gros budget d’investissement de l’Etat Gabonais est géré par la Présidence et l’Agence Nationale des Grands Travaux, dans l’opacité totale.


Dans un pays où la pauvreté endémique fait que tout soit devenu urgence, la population mérite mieux que des mesures en mirage, lui faisant croire qu’on s’attaque au problème, alors que dans fond le problème s’aggrave. Pour restaurer la république et remettre le pays sur les rails, il faut un véritable plan de redressement économique que chaque Gabonais devrait connaitre et adopter; et non des programmes sans lendemains comme cette mesure de suspension des fonds communs qui ne servira à Ali Bongo que pour s’accaparer de ces fonds pour financer sa campagne électorale. Il faut des gens sérieux à la tête du Gabon, le plus vite possible!

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