"ELECTION, A BROAD POLITICAL SCAM" SAYS GILDAS NGOUONI. “ÉLECTIONS, UNE VASTE ESCROQUERIE POLITIQUE” D’APRÈS GILDAS NGOUONI





English version


Elections: a broad political scam

Author: Gildas Ngouoni



In Gabon, elections are useless, if not to enable the Bongo / PDG in power to gain time, to give themselves a little breathing space between two elections. The debate on electoral transparency, biometrics and others is in fact one more diversion.

Since 1990, we have held several elections in this country, and yet nothing has changed: the Bongos are still there, in power. Again and again. In 1993, Mba Abessole won. In 2005, Mamboundou beat Omar Bongo. In 2009, Ali came third, far behind Mba Obame. All these electoral "victories" were obtained without transparency or biometrics. Yet the Bongos are still in power. Winning an election is not enough, one must then be able to take power. The debate is there. What just happened in Togo and Zimbabwe has to catch our attention. Otherwise, it will turn in circles for centuries and centuries. At each election, the PDG cheats, monopolizes and keeps power by force. Result: after each election, voters are disillusioned and opponents are traumatized, weak and divided. Hardly do they have time to heal their wounds that they are invited to another poll (legislative, local, presidential). Do over! And it is the endless cycle, the same circus. Meanwhile, the Bongo / PDG system takes root, distributing in passing a few bribes and patronage jobs.

The result of this bad Machiavellian joke is that populations led in an illusory electoral logic, do not think about alternative forms of political takeover. These alternative forms that could change the situation because history gives us no example of a dictatorship that has been overthrown by a ballot, and we do not see how Gabon could be pioneer in this matter. In this context, the Gabonese people should, apart from elections, collectively or individually, explore all avenues that may enable them to regain their sovereignty and dignity.

Generally, opponents who want to go to these elections do so, either for their own interest, or cowardice for not having to cross swords with the criminal bongo power. But always based on specious arguments. Moreover, it is of note that even during the single party era, these people were still candidates for something. It is their political fuel. In all cases, these "electoral opponents" are serving- intentionally or not - as a safety valve to the regime in the sense that by their little con game, they lull the people into believing in the possibility of democratic change. The “voodoo” Biometrics of Ali Accrombessi participates in this gigantic political swindle.

If elections were intended to allow our country to enter into a democratic era, this would have been known long ago. In Tunisia, Egypt and RCA, where elections were held regularly, it's not the vote that allowed the people of these countries to throw Ben Ali, Mubarak and Bozizé out of power. So they must stop distracting the Gabonese people! Elections in our country are mainly used to perpetuate a system that has some accomplices well stashed in an opposition they cleverly took control over, thanks to their immense fortunes. At the heart of their strategy: to discourage any attempt of popular uprising, guessing that the people not having weapons should be patient and wait. Why not? Except that the waiting and patience will not taste the same, depending on whether one is starving or has billions in his bank accounts. As for the argument about weapons that the Gabonese population does not have, it can be easily undermined by the news: in Syria, the opposition is armed and supported by both Westerners and some Persian Gulf monarchies. Two years and more than a hundred thousand deaths later, she still has not managed to overthrow the regime of Bashar al-Assad. In contrast, the Tunisians and the Egyptians did not need weapons to overcome in a few days, their tyrants.

Therefore, we invite the Gabonese people to take their responsibility. All their responsibilities! And this, of course, will be achieved with some sacrifices.




Version française


Elections : une vaste escroquerie politique

Auteur: Gildas Ngouoni



Au Gabon, les élections ne servent à rien, sinon à permettre au pouvoir Bongo/PDG de gagner du temps, de se donner un peu d'air entre deux scrutins. Le débat sur la transparence électorale, la biométrie et autres, n'est, en réalité qu'une diversion de plus.

Depuis 1990, nous avons organisé plusieurs élections dans ce pays, et pourtant rien n'a changé : les Bongo sont toujours là, au pouvoir. Encore et toujours. En 1993, Mba Abessole a gagné. En 2005, Mamboundou a battu Omar Bongo. En 2009, Ali est arrivé 3ème, très loin derrière Mba Obame. Toutes ces "victoires" électorales ont été obtenues sans transparence ni biométrie. Et pourtant les Bongo sont toujours au pouvoir. Gagner une élection ne suffit pas, il faut, ensuite, pouvoir prendre le pouvoir. Le débat est là. Ce qui vient de se passer au Togo et au Zimbabwe doit nous interpeler. Sinon, on va tourner en rond pendant des siècles et des siècles. A chaque élection, le PDG triche, s’accapare et garde le pouvoir de force. Résultat : après chaque élection les électeurs sont désabusés et les opposants sortent traumatisés, affaiblis et divisés. A peine ont-ils le temps de panser leurs plaies qu'on les invite à un autre scrutin (législatif, local, présidentiel). Rebelote ! Et c'est le cycle infini, le même cirque. Pendant ce temps, le système Bongo/PDG s'enracine en distribuant, au passage, quelques prébendes et strapontins.

Le résultat de cette mauvaise blague machiavélique c'est que les populations, entrainées dans une logique électoraliste illusoire, ne réfléchissent pas à des formes alternatives de prise du pouvoir. Ces formes alternatives qui pourraient changer la donne car, l’histoire ne nous donne aucun exemple d’une dictature ayant été reversée par un bulletin de vote, et nous ne voyons pas comment le Gabon pourrait être pionnier en la matière. Dans ce contexte, les Gabonais devraient, en dehors des élections, collectivement ou individuellement, explorer toutes les pistes pouvant leur permettre de reconquérir leur souveraineté et leur dignité.

Généralement, les opposants qui veulent aller aux élections le font, soit pour leur propre intérêt, soit par lâcheté, pour ne pas avoir à croiser le fer avec le pouvoir criminel des Bongo. Mais toujours, en s'appuyant sur des arguments spécieux. D'ailleurs, on remarquera que même à l'époque du parti unique, ces gens-là étaient toujours candidats à quelque chose. C’est leur carburant politique. Dans tous les cas, ces « opposants électoraux » servent – volontairement ou pas – de soupape de sécurité au régime en ce sens que par leur petit jeu de dupes, ils endorment les populations en leur faisant croire en la possibilité d’une alternance démocratique. La biométrie « vaudouïsée » d’Ali Accrombessi participe de cette gigantesque escroquerie politique.

Si les élections avaient pour objectif de permettre à notre pays d'entrer dans une ère démocratique, cela se saurait depuis longtemps. En Tunisie, en Egypte ou en RCA, où des élections étaient toujours régulièrement organisées, ce n'est pas le vote qui a permis aux peuples de ces pays de chasser Ben Ali, Moubarak et Bozizé du pouvoir. Qu'on arrête donc de distraire les Gabonais ! Les élections dans notre pays servent essentiellement à pérenniser un système dont certains complices sont bien planqués dans une opposition dont ils ont habilement pris le contrôle grâce à leur immense fortune. Au cœur de leur stratégie : décourager toute velléité de soulèvement populaire, en prétextant que le peuple ne disposant pas d’armes devrait faire preuve de patience et attendre. Pourquoi pas !? Sauf que l’attente et la patience n’ont pas le même goût, selon que l’on crève de faim ou que l’on ait des milliards sur ses comptes en banque. Quant à l’argument sur les armes dont la population gabonaise est dépourvue, il peut être facilement battu en brèche par l’actualité : en Syrie, l’opposition est armée et aidée à la fois par les Occidentaux et certaines monarchies du Golfe Persique. Deux ans et plus de cent mille morts plus tard, elle n’a toujours pas réussi à renverser le régime de Bachar Al-Assad. A l’opposé, les Tunisiens et les Egyptiens n’ont pas eu besoin d’armes pour venir à bout, en quelques jours, de leurs tyrans.

Aussi, nous invitons les Gabonais à prendre leurs responsabilités. Toutes leurs responsabilités ! Et cela, bien sûr, se fera au prix de quelques sacrifices.

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