IS GABON STILL A SINGLE AND INDIVISIBLE UNIT? LE GABON EST-IL TOUJOURS UN ET INDIVISIBLE?



English Version

In an exercise of political gamesmanship whose objective was essentially to silence former members of the regime who have since joined the opposition, Ali Bongo announced loudly in 2011, that he was demanding that light, all the light Please, be made on the management of rotating festivities commemorating the independence of Gabon.

Indeed, Omar Bongo Ondimba had instituted an annual mechanism for organizing festivities to commemorate the Independence Day by rotation in all provinces of Gabon. This organization was often delegated to politicians from these provinces and they were handpicked by their proximity to the center of power.

When Ali Bongo made his declaration of an inquisitorial audit in 2011, he was mainly targeting Jean Eyeghe Ndong, a former Prime Minister who was in office when just the province of the estuary organized for the last time as the was the practice under Omar Bongo, this independence Day. Although Jean Eyeghe Ndong did not manage these budgets as such, Ali Bongo’s team believes that under his status as Prime Minister at the time, therefore the first functionary of the province of the estuary, any revelation of a scandal would in turn tarnish the former Prime Minister.

But Ali Bongo forgets that Gabon is a glass house where the little people we are, even if excluded from decision-making centers, still manage to know what is happening. Thus, the small Gabonese people notes with amazement that when Ali Bongo threatened, drooling at the corner of the mouth, to punish the perpetrators of wrongdoing related to rotating festivities on the basis of audits commissioned by the Treasury, he was potentially threatening the alleged wrongdoers from 7 of the 9 provinces of Gabon, because as shown in the document we published in the previous post, two provinces were not subject to these audits: The Haut-Ogooué and Ogooué-Lolo! Coincidence? Of course not!

The absence of these two provinces from a national audit exercise poses a fundamental problem of the reality of power in Gabon and the balance of responsibilities and duties of government officials to the State and to the Gabonese people. Dear readers, how can they order a NATIONAL audit and accept that two provinces be subtracted? In addition, the two provinces that are subtracted are those who hold the national safe, the terminology is not of this blog but from various nouveaux-riches from these two sister provinces who do not hesitate to remind the Gabonese public that "they run the country." When all Gabonese citizens known that for over thirty-five years now; systematically, the financial institutions of the country have been jealously held by nationals of these provinces; that to finance the rotating festivities in the rest of Gabon, it is these financial authorities controlled by nationals of those two provinces which authorize the financing; how can we accept that these two provinces could be excluded from any financial audit in Gabon, if only to avoid splashing some to focus on the splashing of others? This is unacceptable and the Gabonese people should not accept it!

Dear readers, let us be honest, that is to say let’s speak plainly. We all know that poverty affects the whole of the Gabonese population, including those of the provinces of Haut-Ogooué and Ogooué-Lolo. We cannot accept the notion that these poor Gabonese citizens who suffer from misery as everyone else, are privileged simply on the basis of their geographical origins. No, we must reject this kind of shortcuts. What we are talking about is the dangerous tendency of people to want to consider the Haut-Ogooué and Ogooué-Lolo, at least some of their nationals at the center of power, as apart from Gabon, whose rights and duties do not have to suffer and should never undergo the same principles of verification as those of the other Gabonese from the remaining 7 provinces. This is a foul political scheme that will lead to incalculable consequences of resentment and destruction of the national sentiment which is now well withered in Gabon.

The day that things will blow in Gabon, we all know who have planted the seeds for 45 years! It does not happen only in the Great Lakes region of Africa or in Côte d'Ivoire. State sponsored discrimination leads to the dislocation of countries. Do you think that a civil servant from Ngounié, the Nyanga or Woleu-Ntem, who is controlled in a financial audit wanting to establish responsibilities about theft related to the rotating festivities, would not have the feeling of being subjected to an injustice when he learns that the provinces of Haut-Ogooué and Ogooué-Lolo did not bother to participate in the same audit? Who empowers the two provinces to decide not to participate in such an audit?

So goes the Bongos’ Gabon!


Version Française

Dans un exercice de surenchère politicienne dont l’objectif était essentiellement de penser faire taire les anciens membres du régime ayant rejoint l’opposition, Ali Bongo annonçait de manière tonitruante en 2011, qu’il exigeait dorénavant que la lumière, toute la lumière s’il vous plait, soit faite sur la gestion des fêtes tournantes de la commémoration de l’indépendance du Gabon.

En effet, Omar Bongo Ondimba avait institué un mécanisme annuel d’organisation des festivités de commémoration de la fête de l’indépendance, de manière rotatoire dans toutes les provinces du Gabon. Cette organisation était souvent déléguée à des responsables politiques issus de ces provinces organisatrices et ces derniers étaient triés sur le volet de la plus grande proximité avec le centre du pouvoir.

Quand Ali Bongo fait sa déclaration d’un audit inquisitoire en 2011, il vise principalement Jean Eyeghe Ndong, ancien Premier Ministre qui justement était en poste quand sa province de l’estuaire organisa pour la dernière fois selon la formule consacrée sous Omar Bongo, cette fête de l’indépendance. Même si Jean Eyeghe Ndong n’a pas géré les dits budgets, l’équipe d’Ali Bongo pense qu’en vertu de son statut de premier ministre de l’époque, donc premier cadre de la province de l’Estuaire, toute révélation de scandale éclabousserait en ricochet l’ancien Premier Ministre.

Mais Ali Bongo oublie que le Gabon est une maison de verre où le petit peuple que nous sommes, même exclu des centres de décisions, parvient toujours à savoir ce qui se trame. Ainsi, le petit peuple gabonais constate donc avec stupéfaction que quand Ali Bongo menaçait, la bave au coin de la bouche, de sanctionner les auteurs des malversations liées aux fêtes tournantes sur la base d’audits commandés par le Trésor public, il ne menaçait potentiellement que les supposés auteurs de malversations issues de 7 des 9 provinces que compte le Gabon, car comme le démontre le document dont nous vous avions donné lecture dans le billet précédent, deux provinces n’ont pas été soumises aux audits: Le Haut Ogooué et l’Ogooué-Lolo! Un hasard? Bien sûr que non!

L’absence de ces deux provinces d’un exercice d’audit national pose un problème fondamental sur la réalité du pouvoir au Gabon et sur l’équilibre des responsabilités et des devoirs des responsables envers l’Etat et envers les gabonais. Chers lecteurs, comment peut-on commander un audit NATIONAL et accepter que deux provinces s’y soustraient? En plus les deux provinces qui s’y soustraient sont celles qui détiennent le coffre-fort national; le terme n’est pas de ce blog mais des divers parvenus originaires de ces deux provinces sœurs qui n’hésitent pas à rappeler au commun des Gabonais « qu’ils gèrent le pays ». Quand tout gabonais sait que depuis plus de trente-cinq ans maintenant de façon systématique, les régies financières du pays sont jalousement tenues par les ressortissants de ces provinces, que pour financer les fêtes tournantes dans le reste du Gabon, ce sont les régies financières contrôlées par les ressortissants de ceux deux provinces qui émettent les mouvement financiers; comment peut-on accepter que ces deux provinces s’excluent d’un audit financier quelconque au Gabon, si ce n’est pour éviter d’éclabousser certains pour se concentrer sur d’autres? Ceci est inadmissible et les gabonais ne devraient pas l’accepter!

Chers lecteurs, parlons nous en toute franchise, c'est-à-dire sans langue de bois. Nous savons tous que la paupérisation touche l’ensemble de la population gabonaise, y compris celles des provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Nous ne pouvons pas accepter la notion que ces pauvres gabonais qui souffrent de la misère comme tout le monde soient des privilégiés sur la simple base de leurs origines géographiques. Non, il faut refuser ce genre de raccourci. Ce dont il est question ici est la dangereuse tendance qu’ont les gens du pouvoir à vouloir situer le Haut-Ogooué et L’Ogooué Lolo, du moins certains de leur ressortissants au centre du pouvoir, comme des gabonais à part, dont les droits et les devoirs ne subissent et ne devront jamais subir les mêmes principes vérificateurs dont sont susceptibles le reste des gabonais originaires des 7 provinces restantes. Ceci est une schématique politique nauséabonde qui nous mènera vers des conséquences incalculables en ressentiments et destruction du sentiment national qui est aujourd’hui bien étiolé au Gabon.

Le jour où ça pètera au Gabon, nous savons tous qui en auront planté les germes pendant 45 ans! Ça n’arrive pas que dans l’Afrique des grand lacs ou en Côte d’Ivoire. La discrimination d’Etat est le moteur des dislocations des pays. Vous pensez qu’un cadre de la Ngounié, de la Nyanga ou du Woleu-Ntem, qui se fait contrôler dans un audit financier voulant établir les responsabilités à propos des détournements liés aux fêtes tournantes, n’aura pas le sentiment d’être soumis à une injustice quand il apprendra que les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo n’ont pas daigné participer au même audit? Qui donne le pouvoir à ces deux provinces de décider de ne pas participer à un tel audit?

Ainsi va la Gabon des Bongo !

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