GOING TOWARD THE SOVEREIGN NATIONAL CONFERENCE: THE REJECTION OF HEREDITARY POWER. EN DIRECTION DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE: LE REJECT DU POUVOIR HEREDITAIRE






English version

If the Gabonese people were asked why is the country in the situation of malaise it is into today, a safe bet would be that most Gabonese people have serious issues with the notion that power is transmitted hereditarily in their country. From a purely sociological and political anthropology stand point, it is a universal value that declares mankind to be absolutely equal in the order of creation. It is now well established since the formal abolition of slavery that all men are created equal. This fundamental equality cannot be destroyed by some subsequent arbitrary circumstances establishing gradation and distinction of human beings on the basis of whether rich or poor, or on the basis of a parentage of privilege.

As the Gabonese people are bracing themselves for a Sovereign National Conference, it is important to put in place a framework that would never again allow the hereditary transmission of power in the country. First, the Gabonese people will never accept the notion that the Bongo family came into the world so exalted above the rest of us, that they must continually rule. By forcing hereditary succession on the people, the Bongos are degrading and lessening the Gabonese citizens. For all men being originally equals, no one by birth should have the right to set up their own family in perpetual preference above all others in the country, for ever and ever.

Faced with an increasingly restive Gabonese population, and growing demands for political and social freedom, the Bongos appears to all of us to have neither desire nor inclination to meet the people necessary demands. They expect that they would be able to fend off a rise in radicalism among the population, by applying ruthless repression. Gabon is today a personalized system, a monarchy without that official title. Under Omar Bongo, the source of authority came from him the individual leader, but people did not yet have the sense that they were living in a monarchy, despite the fact that all the ingredient were already there. Access to any kind of social mobility depended on the personal relationship with either the leader or those closer to him. The leader’s persona and cult of personality was the system, and the institutions, such as parliaments, the government, the military, the courts or the single party, were merely extensions of the leader’s fiefdom. Omar Bongo built a system for which staying in power became the paramount interest. In such a personalized system, leadership succession was going to be the most difficult test for the perpetuation of the bongo regime. The bongos believe that they can impose a dynasty on the Gabonese people; that is the fact. The question is: do the Gabonese people agree? And are they prepared to fight to not let this happen?

For the Bongos, the adoption of hereditary succession is designed to manage uncertainty and make sure that their family never loses its grasp on the golden goose Gabon has become for them. Hereditary succession is beneficiary to the Bongos and their friends, because it ensures the status quo they have designed for Gabon, by bringing more certainty to their future and to that of their children. But the Gabonese people are not buying this scheme. It is clear to all that Ali Bongo’s dynastic succession is seen as a “joke” and his regime is doomed to fail no matter what he tries, because the people will never accept him. The damage has already been done, the hereditary transfer of power started by the Bongos, has irremediably discredited their claim to power in Gabon. In 2012, it anachronistic for a family to believe that a country could only survive under their bloodline.

Most Gabonese people are totally disillusioned over the situation in the country and this is why a key topic of the Sovereign National Conference should be to enshrine in the Gabonese constitution a provision that would prevent the transfer of power between members of the same family. The Sovereign National Conference must be the stage for the people to decide the fate of the Bongo regime. But we can already say that history teaches us that every regime that suppresses its people, will ultimately only know defeat and humiliation.




Version française

Si on demandait au peuple gabonais pourquoi le pays est dans cette situation de malaise aujourd'hui, une réponse certaine serait que la plupart des Gabonais aurait de sérieux problèmes avec l'idée que le pouvoir soit transmis héréditairement dans leur pays. D'un point de vue purement sociologique ou d’anthropologie politique, il est une valeur universelle qui déclare l'humanité comme étant absolument égalitaire dans l'ordre de la création. Il est maintenant bien établi depuis l'abolition officielle de l'esclavage que tous les humains sont créés égaux. Cette égalité fondamentale ne peut être dégrafée par des circonstances ultérieures et arbitraires établissant une gradation et une distinction des êtres humains sur la base de ce qu’ils soient riches ou pauvres, ou encore sur celle d'une filiation de privilège.

Comme le peuple gabonais se prépare à une Conférence Nationale Souveraine, il est important de mettre en place un cadre qui ne consentirait jamais à la transmission héréditaire du pouvoir dans le pays. D’abord, le peuple gabonais n'accepterait jamais l'idée que la famille Bongo soit venue dans ce monde avec des qualités tellement au-dessus du reste d'entre nous, que la gouvernance du pays leur reviendrait de droit. En forçant la succession héréditaire sur la population, les Bongos amochent et sabotent le citoyen gabonais. Parce que tous les humains sont égaux à l'origine, personne par la naissance, ne devrait avoir le droit de placer sa propre famille, en situation de préférence perpétuelle au-dessus de toutes les autres dans un pays.

Face à une population gabonaise de plus en plus insoumise et ayant des exigences croissantes en matière de liberté politique et sociale, les Bongo nous apparaissent n’avoir ni le désir, ni l'inclinaison de céder aux exigences nécessaires des populations. Ils sont persuadés être en mesure de repousser une montée du radicalisme au sein de la population, en appliquant une répression impitoyable. Le Gabon est aujourd'hui un système personnalisé, une monarchie sans le titre officiel. Sous Omar Bongo, la source de l'autorité venait de lui, le leader individualisé. Mais les gens n’avaient pas encore la certitude qu’ils vivaient dans une monarchie, malgré le fait que tous les ingrédients étaient déjà là, bien perceptibles. L'accès à toute opportunité de mobilité sociale dépendait de la relation personnelle avec soit le chef, ou ceux qui lui sont proches. Le personnage du leader et le culte qui en était fait ont façonné le système et les institutions telles que les parlements, le gouvernement, les forces de l’ordre, les tribunaux ou le parti unique, qui ne furent plus que des extensions du domaine privé du leader. Omar Bongo a bâti un système pour lequel se maintenir au pouvoir devint l'objectif primordial. Dans un tel système personnalisé, la succession allait être le test le plus difficile pour la continuité du régime bongo. Les Bongo pensent qu'ils peuvent imposer une dynastie au peuple gabonais, c'est un fait qui n’est plus ni à démontrer, ni à débattre. La question alors devient: le peuple gabonais est-il d'accord? Et est-il prêt à se battre pour ne pas laisser cela se produire?

Pour les Bongo, l'adoption de la succession héréditaire fut conçue pour gérer l'incertitude et s’assurer que la famille ne perde jamais son emprise sur le Gabon qui est leur poule aux œufs d’or. La succession héréditaire est bénéficiaire aux Bongo et à leurs amis, car elle assure le statu quo qu'ils ont conçu pour le Gabon, en matérialisant une plus grande garantie pour leur avenir et celui de leurs enfants. Mais le peuple gabonais ne s’en laisse pas conter par ce régime. Il est clair pour tous que la succession dynastique d'Ali Bongo est considérée comme une «farce» et que son régime soit voué à l'échec, peu importe ce qu'il essaierait, car les populations ne l'acceptent pas. Les dégâts ont déjà été faits, le transfert héréditaire du pouvoir introduit par les Bongo, a irrémédiablement discrédité leur visée et emprise sur le pouvoir au Gabon. En 2012, il est anachronique pour une famille de croire qu'un pays ne peut survivre que si dirigé par leur lignée.

La plupart des gabonais sont totalement désillusionnés de la situation du pays et c'est pourquoi un objectif clé de la Conférence Nationale Souveraine devrait être d'inscrire dans la Constitution gabonaise une disposition qui empêcherait le transfert du pouvoir entre les membres d'une même famille. La Conférence Nationale Souveraine doit être le tremplin permettant aux populations de statuer et décider du sort du régime Bongo. Mais nous pouvons déjà dire que l'histoire nous apprend que tout régime qui réprime son peuple, ne connaitra à terme que défaite et humiliation.

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