WHAT DOES EGYPT TEACH US? QUE NOUS APPREND L’EGYPTE ?





English version

Beneath the chaos of repeated public demonstrations in Tahrir Square, the Egyptian people are slowly but surely asserting their authority on the future of their country. Egyptians have decided to no longer be like children waiting for their mother to come rescue them, but to take responsibility for their own destiny. If only the people of Gabon were watching them.

A year ago, Hosni Mubarak wanted to engineer the monarchic takeover of the presidency by his son, the people of Egypt said no, took to the street and told Mubarak to go. The dictator fought back and put his tanks in the street, expecting that the people were going to run away. But the Egyptians people stayed firm and in the end it was Mubarak who had to go and today he is in the coma.

Then the Egyptian military was put in charge of the transition and of the organization of the election. This military wanted to manipulate the election results but once again the Egyptian people took to the street and the military backed off and had to reveal the real results of the election which saw the election of Morsi, the candidate of the Muslim brotherhood. It is clear that Morsi may not be everybody’s idea of the idyllic leader for Egypt, but the people of Egypt chose him democratically and that is what is important. The Egyptian people have now established control over who rules their country and they now know that through the democratic process, they can now remove an ineffectual leader. Therefore, in Egypt, the people have been able in the span of a year, to go from a vile dictatorship to a measure of democracy; although admittedly they still have a very long way to go before they achieve a full and successful democratic system.

For the Gabonese people, the persistence of the Egyptians should serve as an example of the level of sacrificed and commitment that is needed to get rid of an entrenched dictator. The Egyptian people have now spent 18 months fighting relentlessly to make progress towards democracy. Had they not been vigilant and courageous, the army would have reversed their march to freedom, or at least to put a heavy brake on it. But the people were determined not to return to dictatorship. For Gabon, this courage should serve as an indication of what a people can achieve when they are determined to only accept to be ruled by democratically elected politicians.

The Gabonese people should take notice of the achievement of the Egyptians. In 18 months, they had a power struggle with a very powerful dictator, backed by very powerful countries, and the dictator lost the fight. Then they fought the military and once again they won. They have now elected for the first time, in a free presidential election, a head of state legitimized by the popular will. The Gabonese people no longer have the excuse of saying that they are powerless to take matters into their own hands. They have seen how freedom could be obtained by a courageous citizenry in Egypt. The Bongos have never been keen to let Gabon become a fully-fledged democracy and they will never be. The Bongos strategy is to snuff out anything evolving toward democracy in Gabon, by controlling and slowing down the process as much as possible. The Bongos priority is to keep their economic privileges and they are determined to block democracy as long as the Gabonese people would not be courageous and ask for their voices to be heard.

There are no longer any excuses for Gabon. Egypt has shown the way. The process of fighting for freedom can be messy, but the frequent and firm insistence of a people to fulfill its democratic promise is stronger than any dictator will to cling to power. By pressing dictators to leave power, a people can free its country and allow democracy to take root. Of course, democracy is about votes and free and fair elections – but it is also about far more than that. It is about the respect for the rule of law, freedom of speech, an independent judiciary and an impartial administration. Free people everywhere, want to run their own affairs. Kings, crown princes or presidents for life may slow that progress down, but they cannot stop it if the people are determined. Only a willing people allow tyrants to rule forever.




Version française

Sous le chaos des manifestations populaires répétées dans Tahrir Square, le peuple égyptien est lentement mais sûrement parvenu à affirmer son autorité sur l'avenir de son pays. Les Egyptiens ont décidé de ne plus être comme des enfants qui attendent que leur mère vienne les sauver, mais de prendre la responsabilité de leur propre destin. Si seulement les Gabonais pouvaient s’en inspirer!

Il y a un an, Hosni Moubarak a voulu imposer la transmission monarchique de la présidence vers son fils ; le peuple égyptien a dit non, il est descendu dans la rue et a demandé à Moubarak de partir. Le dictateur a résisté et mis ses chars dans la rue, s'attendant à ce que les gens prennent la fuite. Mais les égyptiens sont restés fermes et à la fin, c’est Moubarak qui a dû s’en aller et aujourd'hui il est dans le coma.

Puis l'armée égyptienne a été placée en charge de la transition et de l'organisation des élections. Ces militaires ont voulu manipuler les résultats des élections, mais une fois de plus le peuple égyptien a pris les devants en descendant dans la rue et l'armée a fait marche arrière et a dû proclamer les résultats réels qui ont vu l'élection de Morsi, le candidat des Frères Musulmans. Il est clair que Morsi n’est peut-être pas le choix idyllique de tout le monde pour l'Egypte, mais la population égyptienne l'a choisi démocratiquement et c’est ce qui est important. Le peuple égyptien a maintenant pris le contrôle de qui gouverne son pays et il sait désormais que par processus démocratique, il peut maintenant remplacer un chef d’état inefficace. Par conséquent, en Egypte, les gens ont pu en l'espace d'une année, passer d'une dictature ignoble à une mesure de démocratie; même s'il est vrai qu'ils ont encore un très long chemin à parcourir avant d’obtenir un système démocratique complet et réussi.

Pour le peuple gabonais, la persistance des égyptiens devrait servir d'exemple du niveau de sacrifice et d'engagement qui est nécessaire pour se débarrasser d'un dictateur enraciné. Le peuple égyptien a passé 18 mois sans relâche à lutter pour faire des progrès vers la démocratie. S’il n’avait pas été vigilant et courageux, l'armée aurait refoulé cette marche vers la liberté, ou du moins y aurait mis un frein lourd. Mais les égyptiens ont été déterminés à ne pas retourner à la dictature. Pour le Gabon, ce courage doit servir d'indication de ce qu'un peuple peut réaliser quand il est déterminé à n'accepter d'être gouverné que par des politiciens démocratiquement élus.

Les Gabonais devraient prendre note de ce qu’ont réalisé les égyptiens. En 18 mois, ils ont combattu un dictateur très puissant, soutenu par des pays très puissants, et le dictateur a perdu le combat. Puis ils se sont battus contre l'armée et encore une fois ils ont gagné. Ils ont désormais élu pour la première fois, dans une élection libre et transparente, un chef d'état légitimé par la volonté populaire. Les Gabonais n'ont plus l'excuse de dire qu'ils sont impuissants à prendre les choses en mains propres. Ils ont vu comment la liberté peut être obtenue par une population courageuse en Egypte. Les Bongo n'ont jamais eu à cœur de laisser le Gabon devenir une démocratie à part entière et ils ne l’auront jamais. La stratégie des Bongo est d'étouffer toute évolution vers la démocratie au Gabon, en contrôlant et en ralentissant le processus autant que possible. La priorité des Bongos est de conserver leurs privilèges économiques et ils sont déterminés à bloquer la démocratie aussi longtemps que le peuple gabonais ne serait pas courageux et demander fermement que sa voix soit entendue.

Il n'y a plus aucune excuse pour le Gabon. L'Egypte a montré la voie. Le processus de lutte pour la liberté peut être éclaboussant, mais l'insistance fréquente et ferme d'un peuple à remplir sa promesse démocratique est plus forte que n'importe quelle volonté dictatoriale de s'accrocher au pouvoir. En pressant le dictateur à quitter le pouvoir, un peuple peut libérer son pays et permettre à la démocratie de prendre racine. Bien sûr, la démocratie est la tenue des élections libres et équitables, mais il s'agit aussi de bien plus que cela. Il s’agit du respect de la primauté du droit, de la liberté d’expression, d’un pouvoir judiciaire indépendant et d'une administration impartiale. Les peuples libres partout, veulent gérer leurs propres affaires. Les rois, princes héritiers ou présidents à vie, peuvent ralentir le processus ; mais ils ne peuvent pas l'arrêter si les peuples sont déterminés. Seules les populations complices se laissent dominer par des tyrans pour l’éternité.

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