WITH THE SERIOUSNESS OF THE MALIAN CRISIS, ARE AFRICAN COLONIAL BORDERS TO BE REDRAWN? AVEC LA SEVERITE DE LA CRISE MALIENNE, EST-CE L'INTANGIBILITE DES FRONTIERES COLONIALES AFRICAINES QUI VOLE EN ECLAT?





English version

Those who today like parrots repeat that a particular African country is "one and indivisible" and that the colonial boundaries remain static over time and space, do not know at all what they are talking about, for as we have seen in Eastern Europe after the fall of the Iron Curtain, all countries within which there are profound social, political, ethnic and regional imbalances, would eventually be exposed to a dismantling of the established order and a rearrangement according to the basic interests of the various forces involved. A country like Gabon is no exception to this rule.

As we saw in Yugoslavia which became atomized in 7 different countries that are Slovenia, Croatia, Bosnia and Herzegovina, Montenegro, Serbia, Macedonia and Kosovo, African thinkers are beginning to see genuine changes in the question of colonial boundaries within which African people are locked up often against their will, since these territories are sometimes managed, as is the case of Gabon, regardless of the wishes of the majority of these populations. We have seen for example in the last decade, eastern DRC live almost independently of the central government in Kinshasa, and it may be just a matter of time before some of this region actually becomes either politically independent or attached to a neighboring country like Rwanda. Recently, we saw the Ivory Coast dissected by the supporters of Ouattara arguing that they were discriminated against and it is unclear how the same Ouattara would prevent others Ivoirians who feel excluded by his power, to display and act on the same feelings. This does not bode well long for the long term unity of that country in its current configuration under the French. But the most serious case is that of Mali, a country that is going through two crises from which it would be hard to recover.

In Mali, it all started with the Tuareg rebellion in the north and the taking by the rebels of several Malian cities. Then, dissatisfied with the ineffectiveness of the Malian army, a military junta overthrew President Amadou Toumani Toure, before promising on April 6, under pressure from the French, to hand over power to civilians in an uncertain future. It was during this confusion that the Tuareg then declared the independence of the territory of the "Azawad" in the North. But in a dramatic turn of events, all who threatened the new Malian junta with military retaliation, dare not to propose to use force immediately to preserve the "territorial integrity" of Mali after the declaration by the Tuareg rebellion, of the independence of the north. More significantly, it appears clear now that the Tuareg rebel movement, MNLA, could receive support from Algiers. Indeed, some sources have said that the Algerian government could support the independence of Azawad in exchange for support of the Tuareg in the hunt for Islamist groups that are mortal enemies of Algiers and have been hiding in this region of Mali. This support from Algiers would be the burst which permanently, would shatter the famous dogma of the inviolability of African borders inherited from colonization.

It is obviously colonization that is the source of these conflicts. By dividing the territory of the Tuareg for example, between Algeria, Mali and Niger, colonial France created a people scattered among many nations and this was a time bomb. Those with good memories will also remember that this sacrosanct inviolability of African borders did not prevent the partition of Ethiopia in 1993 that gave birth to Eritrea and has not prevented the most recent partition of Sudan in 2011. So those who say that Gabon is one and indivisible, should think before they say stupid things, because the ways of the partitions may be opening up in Africa.




Version Française

Ceux qui aujourd'hui comme des perroquets continuent de répéter que tel ou tel pays africain est "un et indivisible" et que les frontières coloniales restent immuables dans le temps et l'espace, ne savent pas du tout de quoi ils parlent; car comme on la vu en Europe de l'est après la chute du rideau de fer, tout pays ayant en son sein de profonds déséquilibres sociaux, politiques, ethniques et régionaux, s'expose à un démantèlement de l'ordre établi et à un réarrangement sur la base des intérêts des forces en présence. Un pays comme le Gabon n'échappe pas à cette règle.

Comme on a vue la Yougoslavie s'atomiser en 7 pays différents que sont la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Serbie, la Macédoine, ainsi que le Kosovo, les africains pensants commencent à percevoir une réelle remise en question des périmètres coloniaux à l'intérieur desquelles sont enfermés des peuples africains souvent contre leur gré, vu que ces périmètres sont parfois gérés, comme c'est le cas du Gabon, sans tenir compte des souhaits de la majorité de ces populations. On voit par exemple depuis une décennie, l'est de la RDC vivre pratiquement en autonomie du pouvoir central de Kinshasa, et ce n'est peut être qu'une question de temps, avant qu'une partie de cette région ne devienne effectivement, soit politiquement indépendante, soit rattachée à un pays voisin comme le Rwanda. Récemment, on a vu la cote d'Ivoire coupée en deux par les partisans de Ouattara soit disant qu'ils étaient victimes de discrimination et on voit mal comment le même Ouattara empêcherait les autres Ivoiriens qui se sentent écartés par son pouvoir, d'arborer les mêmes sentiments. Ceci n'augure rien de bon à long terme pour l'unicité de ce pays sous sa configuration actuelle sous le contrôle des français. Mais le cas le plus sérieux reste celui tout récent du Mali, pays qui vient de connaitre 2 crises dont il aurait beaucoup de mal à se remettre.

Au Mali, tout a commencé avec la révolte des touareg au nord et la prise par ces rebelles de plusieurs villes maliennes. Puis, mecontents de l'inefficacité de l'armée malienne, une junte militaire a déposé le président Amadou Toumani Touré, avant de s'engager le 6 avril sous la pression des français, à remettre le pouvoir aux civils dans un avenir incertain. C'est pendant cet imbroglio que les Touareg ont alors déclaré l'indépendance du territoire de l'"Azawad", au Nord. Mais coup de théâtre, tout ceux qui menaçaient la nouvelle junte malienne de représailles militaires, n'osent proposer de recourir à la force immédiatement pour préserver "l'intégrité territoriale" du Mali après la déclaration par la rébellion touareg, de l'indépendance du nord. Plus significatif encore, il apparait désormais clair le mouvement rebelle Touareg, MNLA, puisse recevoir des soutiens d'Alger. En effet, certaines sources affirme que le gouvernement algérien pourrait soutenir l'indépendance de l'Azawad en échange d'assistance des Touareg dans la chasse à certains groupes islamistes ennemis mortels d'Alger, qui se cacheraient dans cette région du Mali. Ce soutien d'Alger serait la salve qui de manière définitive, ferait voler en éclats le fameux dogme de l'intangibilité des frontières africaines issues de la colonisation.

C'est évidemment la colonisation qui a été à l'origine de ces conflits. En divisant le territoire des Touaregs par exemple, entre l'Algérie, le Mali et le Niger, la France coloniale a créé un peuple éparpillé entre plusieurs nations et amorcé une bombe à retardement. Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront aussi que cette sacro sainte intangibilité des frontières Africaines n'avait pas empêché la partition de l'Ethiopie en 1993 qui donna naissance à l'Erythrée et n'a pas empêché celle plus récente du Soudan en 2011. Alors ceux qui disent que le Gabon est un et indivisible devraient réfléchir avant de dire des bêtises, car la voie des partitions est peut être en train de s'ouvrir en Afrique.

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !