BE IT SARKOZY OR HOLLANDE, SHOULD AFRICANS EVEN CARE? QUE CE SOIT SARKOZY OU HOLLANDE, LES AFRICAINS DEVRAIENT-ILS S'EN PREOCCUPER?




English version

France has never really let go of its African colonies, nor have those colonies ever really let go of France. It’s a tangled, poisonous and deeply corrupt relationship that is under increased scrutiny as France elects its next leader. In the first round the incumbent, Nicolas Sarkozy came second to the principal challenger and the man many see as the probable next president of France, François Hollande.

But, one thing is for sure, not many freedom minded Africans are going to miss Nicholas Sarkozy, if as all polls seem to indicate, he was to lose his battle for a second term. Sarkozy has been an utter disaster for francophone Africa. Despite his stated plans to stop meddling in Africa, we have only witness the reinforcement of the strangle hold France had on its client states; we have seen the introduction of monarchies where none existed before as in Togo and Gabon, with the blessing of France, and we saw the despicable destruction of a country, The Ivory Coast, for the sole purpose of installing the man France wanted to power. However, for most freedom minded Africans, the question remains whether any French president could at this point really cut loose the last vestiges of the French empire: francophone Africa? Many freedom seeking Africans are of the opinion that an internal push from within Africa should force the issue and not necessarily wait for France to disengage.

Obviously, what symbolizes France’s relationship with Africa today is nakedly: money. This is reflected in the way business is conducted between France and its former African colonies. In Gabon for example, as in most African francophone countries, France wields a disproportionate amount of power: shoring up friendly regimes and toppling those refusing to obey; influencing government decisions and dictating monetary policy through the control of all francophone Africa central banks. Regarding monetary policy alone, all francophone countries using the Franc CFA as currency, have to deposit 65% of their reserves at the bank of France, plus another 20% to cover eventual financial movement. This is a jackpot for the French economy because the bank of France can lend that money or invest it at the Paris stock exchange, as his own money, without any of the profits going back to Africa. Dear readers, it is therefore 85% of the reserves of the 14 countries using the Franc CFA that is given to France without anything in return for Africa. On top of that, add the direct exploitation of natural resources and it can be easily understood why France cannot let go of Africa. This continent is just too profitable to France.

Every French president knows just how important francophone Africa is to the French economy. This is why so many Africans remain skeptical as to the capacity of the next French president to really change anything, even if this next president is Francois Hollande. Similarly, as far as French speaking African presidents are concerned, having France as a protector is essential to maintaining their power and they go out of their way to deliberately seek French state patronage, by dispensing a little personal patronage to French officials in return. Over the years, this has led to numerous nauseating scandals in France that have involved the revelation that suitcases of cash had been given to various French officials by assorted African dictators. Recently, when Sarkozy came to power, he announced that under his watch, things were going to be different. One of his campaign pledges when he ran in 2007, was to reform the relationship between France and Africa. But all that talk of reform was only superficial. Deep down, the pattern hasn’t changed. In 2009, for example, the French state officially and openly supported Ali Bongo to succeed his father, Omar Bongo, as president, despite the danger of the dynastic nature of the succession. One may ask why does France back Ali Bongo? The answer is simple: money; too much money at stake for France.

As far as French Africa policy is concerned, is there much of a difference between Sarkozy and Hollande? Could there be a huge change if Hollande is president? Can he really reform the French-African relationship? Can he withdraw France’s military presence? Can Hollande really change anything when 50% of the Uranium needed to power all of France nuclear power plants comes from a single African country, Niger? Can Holland change anything when everybody knows that Total is exploiting oil in Gabon and Congo at below market cost?


Version française

La France n'a jamais vraiment lâché prise de ses colonies africaines, de même ces colonies n'ont jamais vraiment effectué le sevrage de la France. C'est un enchevêtrement, une relation toxique et profondément corrompue, qui est sous une visibilité accrue alors que la France élit son prochain leader. Au premier tour, le président actuel, Nicolas Sarkozy, est arrivé deuxième face au challenger principal et l'homme que beaucoup considèrent comme le probable prochain président de France, François Hollande.

Mais, une chose est sûre, ils ne seront pas nombreux, les Africains ayant soifs de liberté, a qui Nicolas Sarkozy va manquer, si comme tous les sondages semblent indiquer, il perdait sa bataille pour un second mandat. Sarkozy a été un désastre absolu pour l'Afrique francophone. En dépit de ses plans énoncés de cesser de s'ingérer en Afrique, nous avons seulement été témoins du renforcement du goulot d'étranglement dans lequel la France maintien ses états satellites; nous avons assisté à l'introduction des monarchies là où il n'en existait pas auparavant comme au Togo et au Gabon, avec la bénédiction de la France et nous avons encaissé l'abjecte destruction d'un pays, la Côte d'Ivoire, dans le seul but d'installer l'homme voulu par la France au pouvoir. Toutefois, pour les Africains épris de liberté, la question demeure de savoir si aucun président français pouvait, au point où en sont les choses, se permettre de lâcher le dernier vestige de l'empire français: l'Afrique francophone? Beaucoup d'Africains épris de liberté sont d'avis qu'une poussée interne venant d'Afrique devrait forcer la question et non pas nécessairement attendre que la France se désengage.

De toute évidence, ce qui symbolise la relation de la France avec l'Afrique aujourd'hui est dans toute sa nudité: l'argent. Cela se reflète dans la façon dont les affaires sont conduites entre la France et ses anciennes colonies africaines. Au Gabon par exemple, comme dans les pays francophones africains, la France exerce une puissance disproportionnée: elle renforce les régimes amis et renverse ceux qui refusent d'obéir; elle influence les décisions des gouvernements et dicte la politique monétaire à travers le contrôle de toutes les banques centrales de l'Afrique francophone. En ce qui concerne la seule politique monétaire, tous les pays francophones utilisant le Franc CFA comme monnaie, doivent déposer 65% de leurs réserves à la banque de France, plus un autre 20% pour couvrir d'éventuels mouvements financiers. Il s'agit d'un jackpot pour l'économie française parce que la banque de France peut prêter cet argent ou l'investir à la Bourse de Paris, comme son propre argent, sans qu'aucun des bénéfices ne reviennent en Afrique. Chers lecteurs, c'est donc 85% des réserves des 14 pays utilisant le franc CFA qui sont données à la France, sans rien en retour pour l'Afrique. En plus de cela, ajoutez l'exploitation directe des ressources naturelles et il peut être facile de comprendre pourquoi la France ne peut pas se passer de l'Afrique. Ce continent est tout simplement trop profitable à la France.

Chaque président français sait à quel point l'Afrique francophone est importante à l'économie française. C'est pourquoi tant d'Africains restent sceptiques quant à la capacité du prochain président français à vraiment changer quoique ce soit, même si ce prochain président est François Hollande. De même, concernant les présidents africains francophones, avoir la France comme protecteur est essentiel au maintien de leur pouvoir et ils font tout leur possible pour chercher délibérément cette protection de l'État français, par la distribution, en retour, de petites touches personnelles aux dirigeants français. Au fil des ans, ceci a conduit à de nombreux scandales nauséabonds en France, qui ont révélé que des valises d'argent avait été données à divers dirigeants français par un assortiment de dictateurs africains. Récemment, lorsque Sarkozy est arrivé au pouvoir, il a annoncé que, sous sa présidence, les choses allaient être différentes. Une de ses promesses de campagne quand il s'est présenté en 2007, était de réformer la relation entre la France et l'Afrique. Mais toute cette parlotte de réforme n'était que superficielle. Au fond, le modèle n'a pas changé. En 2009, par exemple, l'Etat français a officiellement et ouvertement soutenu Ali Bongo pour succéder à son père, Omar Bongo, en tant que président, malgré le danger que représentait la nature de la succession dynastique. On peut se demander pourquoi la France soutient Ali Bongo? La réponse est simple: l'argent; trop d'argent en jeu pour la France.

En ce qui concerne la politique française en Afrique, y a t-il beaucoup de différence entre Sarkozy et Hollande? Pourrait-il y avoir un changement énorme si Hollande devenait président? Peut-il vraiment réformer la relation français-africaine? Peut-il retirer la présence militaire de la France? Hollande peut-il vraiment changer quoi que ce soit lorsque 50% de l'uranium nécessaire pour alimenter l'ensemble des centrales nucléaires française provient d'un seul pays d'Afrique, le Niger? Hollande peut-il changer les choses quand tout le monde sait que Total exploite le pétrole au Gabon et au Congo en dessous des coûts du marché?

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