WHAT DO SCIENTISTS SAY ABOUT THE ENVIRONMENTAL DANGER OF RUBBER PLANTATION? QUE DISENT LES SCIENTIFIQUES A PROPOS DES DANGERS ENVIRONNEMENTAUX DE L'HEVEACULTURE?






English Version

OLAM, the Singaporean company has convinced the Gabonese government that it would be a good idea to expend the cultivation of rubber in the Gabonese primary and secondary forest. Because in Gabon, the government seldom does impact studies before awarding lucrative concessions to foreign companies, this blog decided to publish the opinion of research scientists published in the journal Science on 22 May 2009 and another article about the impact of rubber trees in Thailand. These articles were analyzing the impact of rubber plantations in Southeast Asia and present certainly lessons for Gabon and Africa. Below are these article.


The Rubber Juggernaut

Alan D. Ziegler, Jefferson M. Fox, Jianchu Xu


Rubber plantations are expanding rapidly throughout montane mainland Southeast Asia. More than 500,000 ha may have been converted already in the uplands of China, Laos, Thailand, Vietnam, Cambodia, and Myanmar. By 2050, the area of land dedicated to rubber and other diversified farming systems could more than double or triple, largely by replacing lands now occupied by evergreen broadleaf trees and swidden-related secondary vegetation. What are the environmental consequences of this conversion of vast landscapes to rubber?

The conversion of both primary and secondary forests to rubber threatens biodiversity and may result in reduced total carbon biomass. Negative hydrological consequences are also of concern—for example, in the Xishuangbanna prefecture of Yunnan province, China—but current data are too sparse to quantify the extent of the impacts. The effect of conversion to rubber on catchment or regional hydrology depends, in part, on the water use of rubber versus that of the original displaced vegetation. Another factor is the degree to which rainwater infiltration is reduced when terraces are constructed on sloping lands. Unfortunately, a recent investigation into this issue in Xishuangbanna was terminated by regional authorities before sufficient data were collected.

The rapid emergence of rubber is the hallmark of a larger land-cover transition that has been sweeping through montane mainland Southeast Asia in recent decades: the demise of swidden cultivation (also referred to as shifting or slash-and-burn cultivation). Much of the upland areas that have been converted to rubber in the region are historically associated with swidden cultivation. Clinging to the perception that swidden cultivation is a destructive system that leads only to forest loss and degradation, governments in Southeast Asia have tried to control or terminate it through bans, declaration of forest reserves, forced resettlement, monetary incentives, and crop substitution programs. The uncontrolled expansion of rubber in China was encouraged in part because it was seen as a favorable alternative to swiddening. Policies such as the Sloping Land Conversion Program supported the planting of rubber, because it counts as reforestation. Yet such policies have not always improved environmental conditions. In the case of rubber, homogeneous monocultures with myriad negative environmental consequences have emerged. This situation is not new or isolated. The permanent loss of forest cover through agrarian conversion to oil palm in insular Southeast Asia provides a parallel. The demise of swidden cultivation in Southeast Asia may have devastating environmental consequences.

Growing Rubber Trees in Thailand

Fifty years ago, 60% of Thailand was covered with forests, now it is less than 20%. The dramatic change has meant that Thailand’s forests have been swapped for cash, with rubber tree plantations now prevalent in Thailand.

Putting a value on a rubber plantation is easy, but putting a value on rainforest is more difficult. Nevertheless modern day culture seems to put a higher value on material items, rather than life-giving rainforests.

Land that is used for rubber cultivation quickly suffers a rapid decline in the fertility of the soil. This is because growing one crop removes the same nutrients again and again from the earth. Until they are totally depleted and that crop can no longer be grown until, the nutrients are replaced.




Version Française

OLAM, la société Singapourienne, a convaincu le gouvernement gabonais que ce serait une bonne idée d'intensifier la culture de l'hévéa dans la forêt primaire et secondaire gabonaise. Parce qu'au Gabon, le gouvernement fait rarement des études d'impact avant l'attribution de concessions lucratives aux entreprises étrangères, ce blog a décidé de publier l'avis de scientifiques et chercheurs, publié dans la revue Science, le 22 mai 2009, et un autre article au sujet de l'impact des hévéas en Thaïlande. Ces articles analysent l'impact des plantations d'hévéas en Asie du Sud-est et offrent certainement des leçons pour le Gabon et l'Afrique. Ci-dessous, ces articles.


La force destructive de l'hévéa

Alan D. Ziegler, Jefferson M. Fox, Jianchu Xu


Les plantations d'hévéa sont en pleine expansion tout au long de la partie continentale de montane en Asie du Sud-est. Plus de 500000 ha ont déjà été convertis dans les hautes terres de la Chine, du Laos, de la Thaïlande, du Vietnam, du Cambodge et de Myanmar. En 2050, la superficie des terres consacrées à l'hévéa et d'autres systèmes agricoles diversifiés pourrait plus que doubler ou tripler, principalement en remplaçant des terres aujourd'hui occupées par des arbres à feuilles larges et de la végétation secondaire. Quelles sont les conséquences environnementales de cette conversion de vastes paysages en plantation d'hévéa?

La conversion des forêts primaires et secondaires en hévéaculture menace la biodiversité et peut entraîner la réduction de la biomasse carbonée totale. Les négatives conséquences hydrologiques sont également source de préoccupation; par exemple, dans la préfecture de Xishuangbanna de la province du Yunnan, en Chine, mais les données actuelles sont trop rares pour quantifier l'ampleur des impacts. L'effet de la conversion en hévéaculture sur les bassins versants ou sur l'hydrologie régionale dépend, en partie, de l'utilisation de l'eau par les plants d'hévéa en comparaison de celle de la végétation originelle déplacée. Un autre facteur est le degré d'infiltration des eaux pluviales qui est réduit lorsque des terrassements sont faits sur des terrains en pente. Malheureusement, une récente enquête sur cette question dans le Xishuangbanna a été interrompue par les autorités régionales avant que les données suffisantes aient été recueillies.

L'éruption rapide de l'hévéa est la conséquence de la transition en couverture terrestre qui a balayé la région de montane de l'Asie continentale du Sud-Est dans les dernières décennies: la disparition de la culture sur brûlis (appelé aussi culture de déplacement ou d'abattis-brûlis). Une grande partie des zones de montagne qui ont été convertis en hévéa dans cette région est historiquement associée à la culture sur brûlis. S'accrochant à la perception que la culture sur brûlis était un système destructeur qui ne conduit qu'à la perte et à la dégradation des forêts, les gouvernements d'Asie du Sud-est ont tenté de le contrôler ou de l'anéantir au moyen d'interdictions, de déclaration de réserves forestières, de la réinstallation forcée, d'incitations monétaires et de programmes de substitution des cultures. L'expansion incontrôlée de l'hévéa en Chine a été encouragée en partie parce qu'il a été considéré comme une alternative favorable à la culture sur brulis. Des politiques telles que le programme de conversion des terres en pente ont soutenu l'implantation de l'hévéa, car elle comptait comme reboisement. Pourtant, ces politiques n'ont pas toujours amélioré les conditions de l'environnement. Dans le cas de l'hévéa, la monoculture homogène avec une myriade de conséquences négatives sur l'environnement a vu le jour. Cette situation n'est pas nouvelle ou isolée. La perte permanente du couvert forestier à travers la conversion agraire à la culture du palmier à huile en Asie du Sud-est fournit aussi un parallèle. La disparition de la culture sur brûlis en Asie du Sud-est peut avoir des conséquences dévastatrices sur l'environnement.

La culture de l'hévéa en Thaïlande
Il y a cinquante ans, 60% de la Thaïlande était recouvert de forêt, cette surface est maintenant inférieure à 20%. Ce changement dramatique est du fait que les forêts thaïlandaise a été échangée contre de l'argent, avec des plantations d'hévéas maintenant répandues en Thaïlande.

Mettre une valeur sur une plantation d'hévéa est facile, mais donner une valeur à la forêt tropicale est plus difficile. Cependant, l'agriculture moderne semble aujourd'hui placer une valeur plus élevée sur les éléments matériels, plutôt que sur la somme vivifiante des attributs des forêts tropicales.

Les terres qui sont utilisées pour l'hévéaculture souffrent rapidement du déclin de leur fertilité. C'est parce que cette culture unique, prélève les mêmes nutriments, encore et encore, du sol. Jusqu'à ce qu'ils soient totalement épuisés et que la culture ne puisse plus être possible jusqu'à ce que les éléments nutritifs soient remplacés.

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