WOULD ALI BONGO SUCCEED IN USING THE FOOTBALL AFRICAN CUP OF NATIONS AS THE OPIATE OF THE PEOPLE? ALI BONGO VA-T-IL RÉUSSIR Á FAIRE DE LA COUPE D'AFRIQUE DES NATIONS DE FOOTBALL L'OPIUM DU PEUPLE?






English version


The 2012 African Cup of Nations of football (CAN2012) is scheduled to begin on Saturday in Equatorial-Guinea and Gabon. This competition finds Gabon in a situation of various work stoppages due to lamentable treatment of workers. Case in point, workers of the bank UGB have gone on strike. Another key indicator of the social conditions in Gabon is the fact that the main university of the country, the campus of Libreville, has been closed due to demonstrations by students who were protesting against the fact that they have not received their scholarships for 7 months now, and also that the regime has instituted new arbitrary decisions that were going to exclude many deserving students and prevent them from pursuing their education. All of this is happening at the same time the Gabonese people are being told that this regime has just spent 300 billion francs (CFA) to organize this competition. Thus, the money that could be used to properly educate Gabonese youths is being utilized for entertainment purposes. The question is: would the Gabonese people accept their miserable conditions and go to the stadiums watch the games, as Ali Bongo and his cronies are asking them to do?

The regime is betting on the hope that football-worship is the religion the Gabonese people deserve. The regime believes that the passion of football will make the proles forget their numerous problems and those of their families, by becoming emotionally involved in the primitive ecstasy of football worship to fulfill their dreams for country and glory. The regime hopes that for most Gabonese, the animal instinct will overtake human reasoning and ignorance will overtake refinement and culture and lead people to walk like automatons into these stadiums built with the money that could have allow them to have a better standard of living, better hospitals, better roads and most importantly better schools and educational opportunities for their children. History shows that sports have always been used by dictatorships to figuratively castrate the masses and derail their demand and ardor for freedom and fairness. Dictators and assorted tyrants believed that they can hypnotize entire populations by using their perverse fascination with sports. If people become engulfed in sport, think dictators, their consciousness becomes atrophied and they can be easily led around like cattle and sheep. Nothing is more suitable than sports in keeping oppressed people in an eternal childhood, incapable to pick themselves up and grow up. It looks like Ali Bongo will attempt to use CAN 2012 as a sedative for the Gabonese people.

People must not underestimate the power of sports, more precisely the influence of football. After all, it was because of his ownership of the AC Milan that Silvio Berlusconi, using his slogan "Forza Italia", won the Italian election. The Italian voters forgot that Berlusconi was a crook and someone of very low morality. Many years later, reality has caught up with Italy and the disaster caused by Berlusconi is there for everybody to see. Football and power are always connected and dictators better that other rulers, frequently make that link stronger so they can exploit it. It is therefore the case that in 2012, while in North-Africa, the people are asking and in some cases obtaining their freedom by repudiating dictatorial regimes, the Gabonese people will be asked to be spectators to a pump and circumstance competition that should not concern them in the least. The Can 2012 is not destined to help those who expect change in Gabon, because it will be used as a scheme to distract the populace from political, economical and social injustices and compensate their yearning for a better life with football fantasies.

In Gabon, the population is actively denied the experience of solidarity, when it comes to helping the people improve their lives. But the regime is asking the Gabonese people to become one for only a single activity: football. The purpose of which is to provide a collective delirium that will make people forget their real problems and actually think that Ali Bongo is doing something for them and not only to line his own pockets and those of his friend and family. Football is going to be used by the Gabonese regime as a psychological outlet. A definite opiate of the masses, as those people who should be shouting against injustice or oppression, will instead end up shouting against the opposition football team. However, the questions remain: would the Gabonese people allow Ali Bongo to use them as tools in his football carnival? Would the people spend their money to go to the stadium? This blog thinks not!

So goes the opiate of the people in the dictatorship that is Gabon


 

Version française

 
Le début de la Coupe d'Afrique des nations 2012 de football (CAN2012) est prévu pour ce samedi en Guinée-Equatoriale et au Gabon. Cette compétition trouve le Gabon dans une situation qui voit des arrêts de travail à différents endroits à cause du traitement lamentable dont sont l’objet les travailleurs. Cas d'espèce, les travailleurs de la banque UGB qui viennent de se mettre en grève. Un autre indicateur clé de la situation sociale au Gabon est le fait que la principale université du pays, le campus de Libreville, ait été fermée en raison de manifestations d'étudiants qui protestaient contre le fait qu'ils n'avaient pas reçu leurs bourses depuis 7 mois maintenant , et aussi que le régime ait instauré de nouvelles décisions arbitraires qui allaient exclure de nombreux étudiants méritants et les empêcher de poursuivre leurs études. Tout cela se passe dans les mêmes temps que le peuple gabonais s’entend dire que ce régime vient de dépenser 300 milliards de francs (CFA) pour organiser cette compétition. Ainsi, l'argent qui pourrait être utilisé pour bien éduquer les jeunes gabonais est utilisé à des fins de divertissement. La question reste: le peuple gabonais va-t-il accepter ses conditions misérables et aller au stade regarder les matchs, comme Ali Bongo et ses acolytes leurs demandent de faire?
Le régime table sur l'espoir que le football-culte soit la religion que mérite le peuple gabonais. Le régime estime que la passion du football va faire oublier aux ouailles leurs nombreux problèmes et ceux de leurs familles, en les transportant émotionnellement vers l'extase primitive du culte du football leur faisant miroiter la réalisation de leurs rêves pour le pays et pour la gloire. Le régime espère que pour la plupart des Gabonais, l'instinct animal va dépasser le raisonnement humain et que l'ignorance va surpasser le raffinement et la culture et conduire les gens à marcher comme des automates vers ces stades construits avec l'argent qui aurait pu leur permettre d'avoir un meilleur niveau de vie, de meilleurs hôpitaux, de meilleures routes et des écoles et surtout de meilleures possibilités éducatives pour leurs enfants. L'histoire montre que les sports ont toujours été utilisés par les dictatures pour figurativement castrer les masses et faire dérailler leurs demandes et ardeurs pour la liberté et l'équité. Les dictateurs et les tyrans croient qu'ils peuvent hypnotiser des populations entières en utilisant leur fascination perverse pour le sport. Si les gens deviennent enrobés dans le sport, pensent ces dictateurs, leur conscience s'atrophie et ils peuvent facilement être menés comme des bovins ou des moutons. Rien n'est plus adapté que le sport pour maintenir les gens opprimés dans une éternelle enfance, incapable de se relever et grandir. Il semble qu’Ali Bongo va tenter d'utiliser la CAN 2012 comme sédatif pour le peuple gabonais.

Les gens ne doivent pas sous-estimer le pouvoir du sport, plus précisément l'influence du football. Après tout, c'est à cause de sa propriété du Milan AC, que Silvio Berlusconi, en utilisant son slogan «Forza Italia», remporta les élections italiennes. Les électeurs italiens oublièrent alors que Berlusconi était un escroc et quelqu'un de très basse moralité. Plusieurs années plus tard, la réalité a rattrapé l'Italie et la catastrophe provoquée par Silvio Berlusconi est là pour être appréciée de tout le monde. Le football et le pouvoir sont toujours connectés et les dictateurs mieux que d'autres dirigeants, solidifient ce lien afin qu'ils puissent mieux l'exploiter. C’est donc le cas qu'en 2012, alors que dans l'Afrique du Nord les populations demandent et dans certains cas obtiennent leur liberté en répudiant les régimes dictatoriaux, le peuple gabonais sera convié à être spectateur d'une compétition de prestige qui ne le concerne nullement. La CAN 2012 n'est pas destiné à aider ceux qui souhaitent un changement au Gabon, car elle sera utilisée pour détourner le peuple des injustices politiques, économiques et sociales et compenser leurs aspirations à une vie meilleure par des fantasmes de football.
Au Gabon, on nie activement à la population l'expérience de la solidarité quand il s'agit d'aider les gens à améliorer leur vie. Mais le régime demande au peuple gabonais de faire un pour une seule activité: le football. Le but est de leur fournir un délire collectif qui va faire oublier leurs problèmes réels et effectivement leur faire penser qu’Ali Bongo fait quelque chose pour eux et ne fait pas que se remplir les poches, les siennes et celles de ses amis et familles. Le football va être utilisé par le régime gabonais comme une soupape psychologique. Un opium des masses en somme, car ceux qui devraient crier contre l'injustice et l'oppression, seront plutôt en train de crier contre les équipes de football dites ennemies. Toutefois, les questions demeurent: le peuple gabonais va-t-il permettre à Ali Bongo de les utiliser comme des figurants dans son carnaval de football? Le peuple va-t-il dépenser son argent pour aller au stade? Ce blog ne le pense pas!

Ainsi va l’opium du peuple dans la dictature qu’est le Gabon

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