A NEW BOOK ARGUES THAT OMAR BONGO DID FINANCE THE ELECTION OF NICOLAS SARKOZY. UN NOUVEAU LIVRE AFFIRME QU’OMAR BONGO A FINANCÉ LA CAMPAGNE DE SARKOZY





English version

A book published this week by "La Découverte " and written by two French journalists, Xavier Harel and Thomas Hofnung, has looked into the practices of françafrique and says that candidate Nicolas Sarkozy got some of his financial backing that allowed him to win the French presidential election in 2007, from none other than Omar Bongo, the former president of Gabon who died in 2009 and has since been succeeded by his son Ali Bongo under questionable conditions.


This book which is entitled "Le scandale des biens mal acquis or The scandal of ill-gotten gains." In it, a former adviser to President Omar Bongo, Michael Jocktane, says that that Omar Bongo had helped to fund the presidential campaign of Nicolas Sarkozy in 2007. He was personal advisor to Omar Bongo in 2005, before becoming assistant director of his office until 2009. In this book, he reveals that suitcases full of money had continued to flow before and after the election of Nicolas Sarkozy, and when a French politician went to Gabon, everyone knew he had to get his briefcase full of money. Delivery of these suitcases often occurred in Omar Bongo’s office and the scene was being filmed by hidden cameras for video recordings that would serve as leverage if necessary. The importance of this book lies in the fact that it restores that, despite his claims to the contrary, Nicolas Sarkozy continued the practices of Françafrique and to support systems which returned favors to him. In short, the system that led to the chronic bad governance that afflicts most African Francophone countries, is still in place and even more sophisticated.

One of the predictable sycophants who went on Gabonese TV to denounce Mike Jocktane
L'un des prévisibles sous-fifres qui passent à la télévision gabonaise pour dénoncer Mike Jocktane


If at the Elysée Palace no comment has been made thus far, in Libreville we are witnessing the predictable coming and going of servants and shoe shine boys, for whom the regime makes available the TV channel RTG1, to enable them to display their lack of personality and honor in denying what any Gabonese recognizes to no longer be a secret. These lackeys want to present Omar Bongo as a "saint" that no one should ever be allowed to as much as scratch the legacy. But these servants also know that no one has invented all the scandals that are a drag to the memory of Omar Bongo, such as the fact that he was a well and truly wealthy Parisian landowner and amateur of young mannequins from the Smalto house and more importantly, that he sprinkled with cash many French politicians. The result of all this can be encapsulated in the following terms: "French politicians are receiving huge amounts of money from the palace in Libreville, in exchange for their kindness towards the despot of a son who succeeded his father." That's the simple truth and there is reason to say "enough is enough!"


Version française

Un livre paraissant cette semaine aux éditions « La Découverte » et écrit par deux journalistes français, Xavier Harel et Thomas Hofnung, enquête sur la françafrique et affirme que le candidat Nicolas Sarkozy doit une bonne partie de la manne financière qui lui a permis de ravir la présidentielle française en 2007, au financement provenant de nul autre qu’Omar Bongo, l’ancien chef d’état gabonais mort en 2009 qui a été depuis succédé dans des conditions contestables par son fils Ali Bongo.

Ce livre qui a pour titre "Le scandale des biens mal acquis", fait parler un ancien conseiller à la présidence de la république gabonaise, Michael Jocktane, qui dit pouvoir affirmer qu’Omar Bongo a contribué au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Il fut conseiller personnel d'Omar Bongo en 2005 avant de devenir directeur adjoint de son cabinet jusqu’en 2009. Il développe dans ce livre en précisant que les mallettes avaient continué à circuler avant et après l'élection de Nicolas Sarkozy, et que quand un homme politique français se rendait au Gabon, tout le monde savait qu’il venait chercher sa mallette. Les livraisons de ces mallettes étaient souvent exécutées dans le bureau d’Omar Bongo et la scène filmée par des caméras cachées pour enregistrements vidéo qui serviraient de moyens de pression, si nécessaire. L’importance de ce livre repose sur le fait qu’il rétablisse qu’en dépit de ses affirmations de rupture, Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la continuité de la françafrique et soutient les régimes qui lui renvoient l’ascenseur. Bref, le système qui a conduit à la mauvaise gouvernance chronique qui ronge la plupart des pays africains francophones, est toujours en place et même plus sophistiqué.

Si côté du palais de l’Elysée on se refuse à tout commentaire, à Libreville on assiste au ballet prévisible des valets et cireurs de pompes à la disposition desquels est mise la RTG1, pour leur permettre d’étaler leur manque de personnalité et d’honneur en venant nier ce que tout gabonais reconnait comme n’étant plus qu’un secret de polichinelle. Ces laquais veulent nous présenter Omar Bongo comme un « saint » dont il ne faut surtout pas écorcher la mémoire. Mais que ces serviteurs sachent aussi que personne n’a inventé toutes les casseroles que traine la mémoire d’Omar Bongo et qu’il fut bel et bien riche propriétaire parisien et amateur des jeunes mannequins de chez Smalto et plus important encore, arroseur principal des hommes politiques français. La résultante de tout cela peut être encapsulée dans les termes suivants : « les hommes politiques français touchent des sommes d’argent colossales en provenance du palais de Libreville, en échange de leur bienveillance à l’égard du despote de fils qui a succédé à son père. » Ça c’est la simple vérité et il y a lieu de dire : « Ça Suffit Comme Ça ! »

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