GABON HUMAN RIGHTS COMMISSION WILL NOT BE INDEPENDENT. LA COMMISSION GABONAISE DES DROITS DE L'HOMME NE SERA PAS INDÉPENDANTE

Guy Rossatanga-Rignault, special advisor for Ali Bongo and recently appointed to head the gabonese commission for human rights.
Guy Rossatanga-Rignault, conseiller spécial d’Ali Bongo et récemment nommé à la tête de la commission gabonaise des droits de l’homme





English version

In the majority of democratic countries around the world, the mission of the Human Rights Commission is to eliminate, investigate and prevent complaints of discrimination and abuse of fundamental rights, through the fair application of the law, the efficient use of resources, and the establishment of efficient and productive monitoring systems in the country. This commission should be able to effectively study and collect information relating to abuse, crime, discrimination or denial of equal protection of all under the laws of the country and those that are universally recognized as fundamental. This commission makes sure that the administration of justice is done equally for all.

Because the right to vote is a fundamental universal human right, this commission should be able to fully investigate allegations that citizens are being deprived of their right to vote by reason of their ethnicity or political leaning, or by reason of fraudulent practices. More importantly, this commission should be able to INDEPENDENTLY reach its conclusion and submit its reports, findings, and recommendations to the government, parliament and international institutions, without any political interference. This is why this blog finds it surprising that Ali Bongo has appointed, to head the Gabonese commission on human rights, his special advisor of judicial affairs, Guy Rossatanga-Rignault. It is "La Lettre du Continent" a French publication, which printed an article revealing that Mr Rossatanga was one of the closest and trusted advisors around Ali Bongo. Having acknowledged that, it is therefore very difficult for anyone to imagine that Mr Rossatanga would be able in furtherance of its fact-finding duties as the leader of the Commission, to hold hearings and ask the government for the production of documents, bring witnesses at such hearings, etc., since Rossatanga seems to have a close relationship with Ali Bongo and such a relationship would not allow him to maintain his independence. For this reason, there is absolutely no guarantee that this newly created national human right commission, would scrupulous function as an independent body.

All free Gabonese must ensure an absolute commitment to a relentless and vigorous pursuit of justice for all. Therefore, citizens should not take for granted that this commission is going to work for them. This is after all a commission appointed by the Bongo regime and no one should think that this commission is going to have as a mission to protect all human rights, but to give the appearance that the Bongo regime is paying attention to such issue. This is undeniably a cosmetic commission designed for public relation and nothing else. This is another deliberate attempt by the regime, to deceive the Gabonese people and the international community.

The Gabonese civil society organizations which have clearly shown that they can speak truth to power should continue to be the moral guarantors of the observation of human rights in Gabon. They should maintain the responsibility of monitoring and campaigning for the scrupulous protection of the human rights of all Gabonese. It is clear that the rights of all citizens would be better protected by the efforts of all Gabonese including the civil society, the clergy, the international community, academic institutions and intellectuals, and many more, but not by a decorative commission appointed by Ali Bongo.




Version française


Dans la majorité des pays démocratiques du monde, la mission de la commission des droits de l’homme est d'éliminer, d'enquêter et de prévenir les plaintes de discrimination et d'abus des droits fondamentaux, par l'application équitable de la loi, l'utilisation efficace des ressources, et l'établissement de systèmes de surveillance efficaces et productifs dans le pays. Cette commission devrait être en mesure d'examiner efficacement et de collecter des informations relatives aux abus, aux crimes, aux discriminations ou aux refus d'une égale protection de tous en vertu des lois du pays et de celles qui sont universellement reconnues comme fondamentales. Cette commission permet d'assurer que l'administration de la justice dans le pays est rendue de manière égale pour tous.

Parce que le droit de vote est un droit de l’homme fondamental et universel, cette commission devrait être en mesure d'enquêter pleinement au sujet des allégations selon lesquelles les citoyens sont privés de leur droit de vote en raison de leur appartenance ethnique ou penchant politique, ou en raison de pratiques frauduleuses. Plus important encore, cette commission devrait être en mesure d'arriver à ses conclusions en toute INDEPENDANCE et de soumettre ses rapports, conclusions et recommandations au gouvernement, au parlement et aux institutions internationales, sans aucune ingérence politique. C'est pourquoi ce blog trouve surprenant qu’Ali Bongo nomme, à la tête de la commission gabonaise des droits de l’homme, son conseiller spécial chargé des affaires judiciaires, Guy Rossatanga-Rignault. C’est "La Lettre du Continent", une publication française, qui a publié un article révélant que M. Rossatanga était l'un des conseillers les plus proches et bénéficiant de la confiance d'Ali Bongo. Ayant reconnu ce fait, il est donc très difficile pour quiconque d'imaginer que M. Rossatanga serait capable dans la poursuite de ses missions d'établissement des faits comme le chef de cette commission, de tenir des audiences et de demander au gouvernement de produire de documents, d’auditionner des témoins etc., vu les rapports étroits qui semblent lier Rossatanga et Ali Bongo. Une telle relation ne lui permettra pas de maintenir son indépendance. Pour cette raison, il n'y a absolument aucune garantie que cette nouvelle commission nationale des droits de l’homme fonctionne scrupuleusement comme un organe indépendant.

Tous les gabonais libres doivent maintenir un engagement absolu pour une quête incessante et vigoureuse de la justice pour tous. Par conséquent, les citoyens ne devraient pas tenir pour acquis que cette commission va travailler pour eux. C'est après tout une commission nommée par le régime Bongo et personne ne devrait penser que cette commission va avoir pour mission de protéger les droits de l’homme pour tous, mais plutôt pour donner l'apparence que le régime Bongo est attentif de ces enjeux. C'est donc indéniablement une commission cosmétique conçue pour des besoins de relations publiques et rien d'autre. Ceci est une autre tentative délibérée, par le régime, de tromper le peuple gabonais et la communauté internationale.

Les organisations de la société civile gabonaise qui ont clairement montré qu'elles peuvent dire la vérité au pouvoir, devraient continuer à être les garants moraux de l'observation des droits de l’homme au Gabon. Elles se doivent de maintenir la responsabilité du suivi et de faire campagne pour la protection scrupuleuse des droits de tous au Gabon. Il est clair que les droits de tous les citoyens seraient mieux protégés par les efforts de tous, y compris la société civile, le clergé, la communauté internationale, les institutions universitaires, les intellectuels, et beaucoup d’autres ; mais pas par une commission décorative nommée par Ali Bongo.

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