THE EXPLANATIONS OF BONGO REGIME REGARDING THE REFUSAL FOR FREE AND FAIR ELECTIONS ARE RIDICULOUS. LES EXPLICATIONS DU RÉGIME BONGO CONCERNANT LE REFUS D'ÉLECTIONS LIBRES ET ÉQUITABLES SONT RIDICULES
Des gabonais manifestants contre le régime Bongo le Samedi à Libreville.
(photo LVDPG)
English version
It is hardly a surprise anymore, when any member of the PDG, like Boukoubi or Mve-Ella or Ndongou, is shown on the RTG1, the government TV station, saying that the next legislative election with take place despite a totally discredited electoral system that is rigged to keep the Bongos in power. Members of the PDG organize press conferences to tell the Gabonese people that the same flawed system that has enslaved them in the past, will continue unchallenged at the ballot box, because they will make sure that the PDG wins, as they have done so in the past. After all, for the PDG, 44 years of unopposed rule are not enough. They plan to stay in power for ever.
If the election is organized under the PDG's conditions, there is no doubt that they will win this election and provide Ali Bongo with a comfortable majority in the parliament that would allow him to claim that Gabon’s “managed democracy” has just given him a validation that the people have adhered to his rule. Given that his regime keeps the Gabonese media under tight control and suppresses genuine opposition, allowing only sham opposition to prosper, staging a "managed democracy" is not very difficult for Ali Bongo. This is why, given his consistently low popularity, Ali Bongo knows that he cannot accept any free and fair election in Gabon. He has too much to lose.
The refusal by the PDG to clean up the electoral process in Gabon is having one clear benefit: ending any doubts in the minds of the Gabonese people over what the intentions if the Bongos are for Gabon in the long run. Indeed, this refusal should dispel all illusions about the regime. Some naive optimists hoped in 2009 that Ali Bongo would bring reforms of the political system in Gabon. They are now bitterly disappointed, as many of them point out that Ali Bongo is incapable to rein in corruption, has not been able to strengthen the rule of law and there are no sign that the Gabonese economy is either improving or modernizing. They are now pointing out to Ali Bongo that talking is not acting. Under Ali Bongo, Gabon’s system of crony capitalism, entrenched corruption, a security service that tries to intimidate dissidents and the absence of any rule of law have continued unchecked. This dire combination will persist as long as the Bongos remain in power in Gabon.
However, because the Gabonese population is exhausted of the Bongos, their insistence in continuing to stay in power by rigging elections will not be trouble-free. With the gloomy outlook for any real change or real reform in Gabon, it is unlikely that the population will continue to accept these shocking conditions. We can see signs that the Gabonese people are beginning to make it harder for Ali Bongo to operate with total impunity. Yes at the moment he is in power, but for how long before the people clearly tell him that enough is enough? There is a great deal that the Gabonese people can do about their circumstances, because it is ultimately for them to decide what kind of rulers they want. It is thus necessary for the Gabonese people to step up efforts to reclaim Gabon from the claws of the atavistic impulse of the Bongo regime to slide towards a de facto monarchy. The PDG is demonstrating that in Gabon, democracy remains a myth. The fact is that Gabon is so obviously being looted is this is the only reason the Bongos are in power. They are the looters.
Saturday’s rally at the Rio plaza in Libreville was a very good event, attended by thousands and signaling that maybe, just maybe, the Gabonese people are getting ready for the ultimate push towards freedom.
Version française
Il n'est guère plus surprenant, de voir un membre du PDG, comme Boukoubi ou Mve-Ella ou Ndongou, passer sur la RTG1, la télévision d'état, pour dire que la prochaine élection législative aura lieu en dépit d'un système électoral totalement discrédité car mis en place pour maintenir les Bongos au pouvoir. Les membres du PDG organisent des conférences de presse pour dire au peuple gabonais que le même système qui les a réduits en esclavage dans le passé, continuera de manière non contestée librement par les « urnes », parce qu'ils vont s’assurer de la victoire du PDG, comme ils l'ont fait par le passé. Après tout, pour le PDG, 44 ans de règne sans partage ne sont pas suffisants. Ils ont l'intention de rester au pouvoir pour l’éternité.
Si l'élection est organisée dans les conditions voulue par le PDG, il n'y a aucun doute que ce parti va « gagner » cette élection et fournir à Ali Bongo une confortable majorité au parlement qui lui permettrait de prétendre que la «démocratie orientée» du Gabon vient de lui donner une validation qui prouverait que le peuple a adhéré à sa gouvernance. Étant donné que son régime tient la presse gabonaise sous contrôle serré et supprime la véritable opposition, ne permettant que l'opposition factice, mettre en scène une «démocratie orientée» n'est pas très difficile pour Ali Bongo. C'est pourquoi, compte tenu de sa popularité toujours faible, Ali Bongo sait qu'il ne peut accepter aucune élection libre et équitable au Gabon. Il a trop à perdre.
Le refus par le PDG de nettoyer le processus électoral au Gabon est en train d’avoir un effet bénéfique clair: mettre fin à tous les doutes dans l'esprit du peuple gabonais sur la nature des intentions que les Bongos ont pour le Gabon, dans le long terme. En effet, ce refus de transparence devrait dissiper toutes les illusions sur le régime. Certains optimistes naïfs espéraient en 2009 qu’Ali Bongo apporterait des réformes au système politique au Gabon. Ils sont maintenant amèrement déçus, beaucoup d'entre eux soulignent désormais qu’Ali Bongo est incapable de freiner la corruption, qu’il n'est pas en mesure de renforcer la primauté de l’état de droits et qu’il n'y ait pas de signes que l'économie gabonaise soit en voie d'amélioration ou de modernisation. Ils sont maintenant prompts à rappeler à Ali Bongo que parler n'est pas agir. Sous Ali Bongo, le système des affaires par copinage, la corruption endémique, les services de sécurité qui essaient d'intimider les dissidents et l'absence de tout état de droits, ont continué de manière exponentielle. Cette combinaison désastreuse persistera aussi longtemps que les Bongos resteront au pouvoir au Gabon.
Cependant, parce que la population gabonaise est épuisée des Bongos, leur insistance à continuer à demeurer au pouvoir par des élections frauduleuses ne sera pas sans problèmes. Avec les perspectives sombres pour tout changement réel ou véritable réforme au Gabon, il est peu probable que la population va continuer à accepter ces conditions choquantes. Nous pouvons voir des signes que le peuple gabonais commence à rendre plus difficile, pour Ali Bongo, qu’il opère en toute impunité. Oui pour le moment, il est au pouvoir, mais pour combien de temps avant que les gens lui dise que c'en est assez? Il y a beaucoup de choses que le peuple gabonais peut faire au sujet de sa situation, parce que c'est finalement à lui de décider quel genre de dirigeants il veut. Il est donc nécessaire pour le peuple gabonais de redoubler d'efforts pour récupérer le Gabon des griffes de l'impulsion atavique du régime Bongo qui consiste à glisser vers une monarchie de fait. Le PDG est la démonstration qu’au Gabon, la démocratie reste un mythe. Le fait demeure que le Gabon est si évidemment pillé que c’est ce pillage qui constitue le seul motif pour lequel les Bongos sont au pouvoir. Ce sont eux les pillards.
La manifestation de Samedi sur la place de Rio à Libreville, a été un très bon évènement, en présence de milliers de personnes et est un signe clair que peut-être, juste peut-être, le peuple gabonais se prépare pour la poussée finale vers la liberté.
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