MBORANTSUO PROMISES A “CRAZY” WELCOME TO ALI BONGO IN HAUT-OGOOUE. MBORANTSUO PROMET UN ACCUEIL « DÉLIRANT » Á ALI BONGO DANS LE HAUT-OGOOUÉ




English Version (Marie Madeleine Mborantsuo is the president of the constitutional court of Gabon, the body that is the guardian of the law and decides on the validity of elections results. She is from the home region of Ali Bongo and was a lifelong mistress of the late Omar Bongo, Ali Bongo’s father, with whom she has two children)


The BongoS again demonstrate to the Gabonese people, how much they despise them. Everyone knows that Marie Madeleine Mborantsuo is a member of the clan in power; that is not the question. The problem is that she does not even pretend to observe her duty of professional discretion that her position imposes against any show of political partisanship. It seems as if these people are firmly determined to defy the Gabonese people and said, "we rule over you and there is nothing you can do about it, be angry if you want! "

Dear readers, it is not possible to interpret differently the otherwise highly political appearance of Mborantsuo on government television, chairing a meeting to host Ali Bongo in the Haut-Ogooué region and promising him the warmest of all welcome in that region. Seriously, what kind of country do we live in? This lady is supposed to preside over the institution that watches over the republican character of our country. Therefore, as in all countries that are supposed to observe the rule of law, members of the Constitutional Court, the Constitutional Council or the Supreme Court, are required throughout the course of their duties, to observe a strict right of professional discretion with respect to certain activities inconsistent with these functions. They are required to apply a strict regime of non-participation in political parties, political groups, to support certain candidates for elective functions who may appear in front of these institutions to resolve future disputes. But in Gabon, the Bongos don’t give a damn. We have seen Mborantsuo attend political meetings, we observe today that she is becoming the voice of propaganda for Ali Bongo in the Haut-Ogooué. This same Mborantsuo, tomorrow would tell Gabon she applies the rule of law when deciding on the next election that would be stolen by the Bongos.

The lack of decency of these people is simply astonishing. We can excuse their lack of education, but until when? We believe that Mborantsuo, even as a fake lawyer, knows full well that her position is subject to a regime of incompatibilities which prohibits a number of things. But as we are in Gabon and that this country belongs to them, she simply said "Oh never mind, who is going to stop me from doing what I want? "But as the French say," any society in which the rights are not assured, nor the separation of powers, has no constitution. " Therefore, the actions of Mborantsuo show us absolutely clearly that Gabon is by no mean a country applying the rule of law because people who are the guarantors of this state are the first to trash the republican principles. The separation of powers is a fundamental republican principle opposed to any overlap between the executive and constitutional bodies. When the principle of the independence of constitutional bodies is no longer formally established, it is necessary to conclude that the separation of powers does not exist and therefore we need to stop pretending and declare outright dictatorship.

All Gabonese knew that Mborantsuo was the creation of Bongo and she owed them everything. But that she feels obliged to taunt the Gabonese people like that, proves that the Bongos have long since lost all sense of proportion and that their arrogance is now dangerously out of control. If Gabon was observing the rule of law, Mborantsuo would be subjected to observe the duty of impartiality and when participation in an act of propaganda for Ali Bongo, she would be forced to resign immediately. But in Gabon, it is not even a scandal.

So goes Gabon



Version française


Les Bongo démontrent encore une fois aux gabonais, combien ils les méprisent. Tout le monde sait que Marie Madeleine Mborantsuo est un membre du clan au pouvoir ; là n’est pas la question. Le problème est que cette dernière ne fait même pas semblant d’observer ne serait-ce que le droit de réserve que lui impose sa fonction face à toute démonstration de partisannerie politique. Tout ce passe comme ci ces gens sont résolument décidé à narguer les gabonais en disant : « on vous commande et on fait ce qu’on veut, fâchez vous si vous voulez ! »

Chers lecteurs, il n’est pas possible d’interpréter autrement la sortie éminemment politique de Mborantsuo à la télévision gouvernementale, qui présidait une réunion d’accueil à Ali Bongo dans le Haut Ogooué et promettait un accueil des plus délirants à ce dernier dans cette province. M’enfin dans quel pays sommes nous ? Cette dame est censée présider l’institution qui veille sur le caractère républicain de notre pays. Par conséquent, comme dans tous les pays qui sont supposés être de droit, les membres de la cour constitutionnelle, du conseil constitutionnel ou de la cour suprême, sont tenus pendant tout l’exercice de leurs fonctions, d’observer un stricte droit de réserve en ce qui concerne certaines activités incompatibles avec ces fonctions. Il leur est tenu d’appliquer un régime strict de non participation aux activités des partis politiques, des groupements politiques, de soutient à certains candidats à des postes électifs dont ces cours pourraient être emmenées à statuer des litiges futurs. Mais au Gabon, les Bongo n’en ont que cure. Nous avons vu Mborantsuo se déplacer pour participer à des meetings politiques, nous l’observons encore aujourd’hui se faisant le porte voix de la propagande d’Ali Bongo dans le Haut-Ogooué. C’est cette même Mborantsuo qui demain viendrait dire aux Gabonais qu’elle a dit le droit quand les Bongo auront à nouveau truqué les élections.

Le manque de pudeur de ces gens est simplement sidérant. On peut excuser leur manque d’éducation, mais jusqu'à quand ? Nous sommes d’avis que Mborantsuo, même en juriste d’opérette, sache très bien que sa fonction est soumise à un régime d’incompatibilités qui lui interdit un certain nombre de choses. Mais comme nous sommes au Gabon et que ce pays leur appartienne, elle se dit simplement « ah tant pis, qui va me faire quoi que ce soit ? » Mais comme le disent les Français : « toute société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution ». Par conséquent, les agissements de Mborantsuo nous démontrent de manière absolument limpide que le Gabon n’est en rien un état de droit car les gens qui sont les garants de cet état sont les premiers à en fouler les principes républicains. La séparation des pouvoirs est un principe républicain fondamental qui s’oppose à toute imbrication entre le pouvoir exécutif et les instances constitutionnelles. Quand le principe de l’indépendance des instances constitutionnelles n’est plus formellement établi, il s’impose de conclure que la séparation des pouvoirs n’existe pas et par conséquent il faut arrêter la comédie et déclarer carrément la dictature.

Tous les gabonais savaient que Mborantsuo n’était que la création de Bongo et qu’elle leur devait tout. Mais qu’elle se sente obliger de narguer les gabonais de la sorte prouve bien que les Bongo ont depuis longtemps perdu tout le sens de la mesure et que leur arrogance est désormais dangereusement incontrôlable. Si le Gabon était un état de droit, Mborantsuo serait soumise au devoir d’impartialité et face à un acte de participation à la propagande d’Ali Bongo, elle serait contrainte à la démission immédiate. Mais au Gabon, cela ne fait même pas scandale.

Ainsi va le Gabon

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