EN RÉPONSE AUX INSANITÉS SÉCRÉTÉES PAR SÉRAPHIN MOUNDOUNGA




Lors de son passage sur la RTG1 ce dimanche dans l’émission « La Grande Interview », Séraphin Moundounga le ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, a brossé un portrait surréaliste de l’éducation au Gabon. Nous voulons ici apporter nos avis à propos de certaines affirmations de Moundounga que nous avons trouvé assez légères, sinon démontrant carrément une ignorance affligeante pour un ministre en charge de l’éducation.

a. Séraphin Moundounga a dit : à propos de la CONASYSED qui a décidé de saisir l’UNESCO dans son différent avec le ministère gabonais de l’éducation nationale : « mais est ce que l’UNESCO est un tribunal ? Depuis quand l’Unesco est un tribunal ? ».

Le Gabon Enervant répond : Il est clair que Moundounga souhaite que la CONASYSED ne pose plus de revendications socioprofessionnelles, plus de revendications salariales, plus de grèves, ni marches, ni manifestations ; plus de réunions et rencontres syndicales, tout doit s’arrêter et la chose seule qui doit être à l’ordre du jour est l’obéissance aux injonctions de Moundounga. Mais le plus triste est que l’ami Moundounga ne semble pas connaitre les attributions de l’UNESCO, ni les précédents à travers le monde qui démontrent clairement que l’UNESCO peut, le cas échéant, agir en arbitre dans des différents entre syndicats ou ONG et pouvoir. Cela a été observé à plusieurs reprises dans de nombreux pays dans le cadre des actions de l’UNESCO en matière de protection des droits d’artistes, auteurs, éducateurs etc. Il est reconnu de tous que l’UNESCO est un organe spécialisé de l’ONU qui a donc tout comme cette dernière, des procédures arbitrales lui permettant d’aider à la résolution d’éventuels conflits entre gouvernants et gouvernés du domaine culturel. Un ministre de l’éducation nationale, fut-il d’une république bananière, devrait savoir cela. Quand Moundounga dit : « est-ce que l’UNESCO est un tribunal », cela revient à dire qu’aucun pays ne devrait solliciter l’ONU pour les règlements des conflits, car l’ONU n’est pas un tribunal ! Vous aurez compris toute l’absurdité du raisonnement de Moundounga. A titre d’exemple, en 2008, des écologistes allemands de la ville de Dresde ont saisi l’UNESCO, pour lui demander de faire arrêter la construction par l’état allemand, d’un pont au dessus d’une vallée dont l’intégrité environnementale était menacée. L’UNESCO y envoya des experts et après examen trancha en faveur des écologistes et demanda à l’état allemand de se conformer à garder la vallée de l’Elbe dans son état naturel et le gouvernement allemand exécuta cette décision. Donc le rôle de l’UNESCO en arbitrage est utilisé dans le monde et Moundounga n’a fait qu’étaler son incurie en voulant insinuer que l’UNESCO n’avait pas à se mêler d’un conflit entre un syndicat du monde éducatif et le pouvoir gabonais. Voici le genre de personnes qui se retrouvent ministre au Gabon et agissent en parvenu, sans se rendre compte qu’ils font honte à l’Afrique par leur inculture.

b. Séraphin Moundounga a dit : «c’est à partir de 1999 que la foire a commencé dans le domaine de l’éducation au Gabon. Vous savez tous qui a introduit les mauvaises habitudes au ministère de l’éducation nationale en 1999. Si l’éducation est ce qu’elle est aujourd’hui c’est à cause de ces gens qui aujourd’hui veulent nous donner des leçons!»

Le Gabon Enervant répond : non Séraphin Moundounga, l’éducation au Gabon n’a pas commencé à être fossoyée en 1999. Le soutenir c’est être profondément malhonnête. Nous pouvons remonter jusqu’aux années 1970 pour vous démontrer comment vos dieux ont « suicidé » la jeunesse gabonaise par des pratiques qui dévalorisaient l’effort et démotivaient les élèves méritants, car ils offraient des bourses pour l’Amérique du Nord à des gens ayant eu 5 de moyenne annuelle et encourageait que des tricheurs prennent la place des BONS ÉLÈVES AU SEIN DE NOS UNIVERSITÉS. Pour illustrer notre propos, nous vous donnons le cas d’étude suivant:

• En 1978, Ali/Alain Bongo est soit disant etudiant en France. Mais il se distingue plus en faisant un semblant de musique avec Jimmy Ondo. Qu’à cela ne tienne, on nous dit qu’il étudie dans un lycée pour gosses de riches à la Rochelle, près de Bordeaux.
• Curieusement, avec tous les moyens qu’il a, au lieu de se préparer à des études supérieures dans les grandes institutions académiques de ce monde, il se plante misérablement dans ce lycée car il n’est pas au niveau.
• Mais son père trouvera la parade. Comme Ali Bongo ne peut pas être mis au niveau du bac français, alors on va ramener le bac à son niveau au Gabon. C’est ainsi qu’Omar Bongo décréta une session extraordinaire du bac en septembre, spécialement pour que son fils et ses cousins obtiennent des diplômes gabonais, eux qui pourtant suivaient leur scolarité en Europe. Evidement, ils furent tous admis d’office au Gabon avec des mentions «présidentielles ».
• Mais la suite est pire car Ali Bongo ne fréquentera de manière régulière aucune université de ce monde. Il passera son temps à s’amuser, au point où son père le rappela à la présidence dès le début des années 80 pour en faire un membre de son cabinet. Mais comme le cursus du fils était vide, il fallait bien le meubler. Encore une fois les institutions éducatives du Gabon seront bafouées à cette fin.
• C’est ainsi qu’Ali Bongo, sans être inscrit dans les registres et effectifs de l’université Omar Bongo, débarqua sur ordre de son père, en fin d’année, pour soutenir s’il vous plait, la maîtrise de droit à l'université de Libreville. De mémoire de gabonais, personne ne le vit en cours une seule fois. Un enseignant valeureux et indomptable, le Professeur Max Remondo, à l’époque doyen de la faculté de droit refusa de cautionner cette imposture. Il sera purement et simplement chassé de cette fonction de doyen et remplacé par quelqu’un de plus « compréhensible » qui présidera à la soutenance de l’étudiant fantôme et lui décernera la maîtrise de droit avec une mention « présidentiellement honorable ».
• Deux ans plus tard, on nous disait que l’étudiant fantôme avait réédité son exploit en obtenant un doctorat de la Sorbonne.

Quand nous savons qu’il y a des dizaines comme Ali Bongo, des Mborantsuo et compagnie qui ont des parcours universitaires totalement huilés à coup de mentions présidentielles et de passe-droits ; posons nous encore la question de savoir qui a véritablement tué le goût à l’effort au Gabon ? Qui a démotivé la jeunesse gabonaise ? Qui s’est moqué et continue de se moquer de la notion du mérite au Gabon ?

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