LA CONSULTATION BIDON, OU LA NOUVELLE TROUVAILLE D’ALI BONGO





Vous aurez remarqué chers lecteurs que ces derniers temps, se succèdent à la présidence des Bongo, d’interminables consultations bidons dont pourtant, personne ne croit. On réuni la fameuse classe politique pour soit disant parler de Mbanié ou encore de la biométrie, on fait semblant d’être intéressé à entendre ce que les citoyens ont à dire, mais ce n’est qu’une autre forme de propagande qui ne respecte nullement l’intelligence des gabonais. Cet exercice n’a pour but que d’obtenir que les politiciens gabonais viennent prostituer leur intégrité (ou ce qui en reste) pour servir aux buts partisans du pouvoir Bongo.

1. Nous voyons clairement à travers ces « faire semblant »
Quand Ali Bongo lance ce que les rapides de la dithyrambe, qui officient sur la RTG1, appelle avec enthousiasme les « grandes consultations nationales », en invitant autour de lui ceux qui ne disent plus non, il sait très bien qu’il est en train de demander l’avis à des gens qui lui ont déjà dit oui. Donc, le reste c’est du simulacre. Il y a donc lieu de se demander à quoi servent ces mises en scène inutiles. Tout le monde sait que le régime Bongo en place au Gabon, est un régime autoritaire, c'est-à-dire une dictature. Donc pas de réelle démocratisation. Dès lors, pourquoi faire semblant de consulter les gens? Mais qui a donc oublié la manière dont Ali Bongo a succédé à son père? Tous ceux qui ont rendu visite à Ali Bongo lors de ces fameuses consultations savent très bien avoir en face d’eux le représentant d’une famille affairiste qui confisque le Gabon et confond allègrement sa poche et les caisses de l’état. Cette famille qui continue de gérer le pays comme ses affaires personnelles, elle qui place neveux et oncles aux postes clés de l’armée et de la police, qui modifie les lois en fonction des intérêts de ses entreprises, faussant ainsi le jeu de la concurrence ? Et ainsi de suite. Tous ceux qui rendent visite à Ali Bongo pour ces fameuses consultations, connaissent la vérité sur les faits susmentionnés. La vérité est que les fameuses consultations d’Ali Bongo ne sont qu’un geste démagogique de plus à mettre à l’actif d’un pouvoir en manque d’imagination.

2. Des consultations à l’image du régime
Ces consultations illustrent dans la forme et dans le fond, que le régime Bongo II s’inscrive dans le manque total d’objectivité et reste par contre totalement orienté vers le maintient de l’ordre ancien et des privilèges d’une minorité. Comment comprendre et accepter qu’après avoir bafoué les droits de l’opposition, les droits de l’homme, fouler au pied la constitution gabonaise, faire moquerie de la démocratie et du principe sacro-saint du suffrage universel, Ali Bongo devient subitement rassembleur et il veut écouter ce qu’a à proposer… tiens on va prendre Benoit Mouity Nzamba. Mais Ali Bongo s’en fout royalement de ce que peut bien penser ce compatriote, car il se sait dictateur et que les dictateurs ne discutent pas. Ils ordonnent. Chers lecteurs, au Gabon tout est vraiment permis. On nous dit qu’Ali Bongo rassemble les gabonais autour de lui quand on sait qu’il a volé à ces gabonais leurs suffrages, c’est dingue. Je me demande comment on peut en arriver à un pareil degré d’aveuglement. Tout le monde au Gabon sait que ce sont les Bongo qui dirigent tout. Tous les responsables nommés par eux ne sont que des pantins entre leurs mains. Quand vous ne voulez plus obéir, on vous vire et vous devenez l’ennemi. C’est ainsi ! Mais ce dont le régime se garde bien d’organiser, est une consultation lui permettant de faire son autocritique, car bien entendu, les réflexes autoritaires du régime demeurent en place: emprisonnements arbitraires, amendes et poursuites dissuasives contre les médias accusés de porter atteinte au pouvoir, impunité des autorités qui commettent des abus de pouvoir, etc. Pendant qu’Ali Bongo organise des consultations bidons, nous remarquons que les frontières de l'autoritarisme se referment sur notre pays de manière inexorable.

Apres 43 ans de dictature, le pouvoir Bongo pense tenir sa population mouton, c'est-à-dire un bon petit million d’âmes qui devraient toujours amen à tout ce que le pouvoir en place lui ordonne de faire. C’est ainsi que le processus de démocratisation du Gabon est grandement empêché par une forme d'autocensure intégrée dans la population et ses élites. Cette autocensure s'explique par l'expérience historique d'un régime de fer sans partage et la persistance d'une culture politique de déférence à l'égard de l'autorité de leur majesté Bongo I et II. Ainsi, malgré le caractère despotique et fermé aux aspirations des gabonais qu’affichent les régimes Bongo, biens des élites politiques iront toujours à la présidence servir d’alibis aux Bongo quand ils en auront besoin. Quand il y aura une consultation nationale sur la limitation des mandats présidentiels, faites le nous savoir !

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !