TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE. BLAISE COMPAORÉ QUI A AIDÉ Á DESTABILISER GBAGBO, EST EN DIFFICULTÉ CHEZ LUI



L’ironie est trop parfaite. Celui qui a assassiné Sankara, servi de base arrière aux multiples rebellions contre Gbagbo, Blaise Compaoré, connait de graves difficultés chez lui avec une mutinerie de son armée qui l’a conduit à fuir la capitale, et aussi la furie des commerçants qui viennent d’incendier plusieurs édifices à Ouagadougou. Des observateurs en sont même à se demander si la force licorne qui vient de chasser Gbagbo du pouvoir en Côte d’Ivoire, ne serait pas obligée d’aller au Burkina-Faso porter main forte à ce chéri de Paris qu’est Blaise Compaoré. Ceux qui pensaient que l’histoire venait de s’arrêter en Côte d’Ivoire, avec la capture de Gbagbo et que la françafrique de papa allait régner tranquillement pendant les prochaines décennies, doivent se gratter la tête, car un des leurs qui se félicite d’avoir piégé Gbagbo, commence à son tour d’être victime de troubles. Comme quoi, rira bien qui rira le dernier.

1. Pendant que la France savoure sa victoire sur Gbagbo, un autre front s’ouvre pour la force licorne au Burkina
La grogne s'étend au Burkina. Après les étudiants en février, c’est au tour des militaires et commerçants en avril, de se révolter. Les revendications sont nombreuses contre le poulain de la Françafrique : elles sont salariales, infrastructurelles, éducationnelles, mais surtout comme ailleurs en françafrique, les gens en ont ras le bol. Mais Compaoré peut compter sur la France, qui sait se faire sourde, muette et aveugle quand ses préfets africains écrasent leurs peuples. La preuve, la France n’a absolument rien dit d’officiel sur ce qui se passe au Burkina. Cette France vient d’attaquer la Côte d’Ivoire sous prétexte que Gbagbo s’éternisait au pouvoir ; mais que dira telle aux burkinabè qui en ont assez de leur dictateur ? Rien, car ce dictateur est trop important pour la France dans son implication, via les rebelles ouattaristes, dans la récupération de la Côte d’Ivoire. Pour sûr, ce qui se passe au Burkina ne plaira pas à Sarkozy et ses amis affairistes qui se léchaient déjà les babines à propos des contrats faramineux qu’ils allaient avoir en Côte d’Ivoire. Mais pour cela, il faut consolider la main mise de Ouattara et si Compaoré est inquiété au Burkina, Ouattara perd son principal support africain, ce qui serait problématique vu que le régime Ouattara n’existe que théoriquement. Ce serait une prise de pouvoir mort-née, car sans appui du Burkina, Ouattara sera immédiatement vulnérable aux forces qui ne veulent pas de lui en Côte d’Ivoire.

2. Compaoré le « bon » dictateur sera soutenu par l’hexagone qui n’a pas été tendre avec Gbagbo démocratiquement élu et peut être même réélu, qui sait !
Du point de vue des barons de la françafrique, tant que tu ne leur donnes pas ton patrimoine national, tu auras beau être élu et réélu démocratiquement, tu ne seras qu’un « instable » mégalomane comme Sankara, Lissouba ou Gbagbo. Des ordures comme Sassou, Bongo (père et fils) Gnassingbé (père et fils), et Ouattara, seront toujours soutenues et portées au pouvoir. Cet assassin de Compaoré, grand fomenteur de troubles et de guerre dans les pays voisins comme au Libéria et en Sierra Leone où ses empreintes était visibles ; qui a fourni en armes les milices de Ouattara, pourrait rapidement mordre la poussière sans un appui financier et militaire immédiat de la France. Pourtant, la communauté internationale connait bien Compaoré ; elle sait que c’est un sanguinaire. Mais comme c’est un sanguinaire au service de la France, on laisse faire ; on le soutient même. Mais les premiers présages sont là et laissent imaginer que Compaoré risque de connaitre une fin bien plus tragique que celle de Sankara. Peut-être même des mains de sa propre armée. De nombreuses sources disent dans les médias anglo-saxons, notamment dans un article publié aujourd’hui par la BBC, que Compaoré pâti aujourd’hui d’un déséquilibre dans son armée, car il a mis toutes ses meilleures forces pour soutenir la rébellion en Côte d'ivoire ; et il attend le retour de ces forces pour mater la population burkinabè, avec bien sûr le concours de la mère patrie, pour services rendus. Depuis ce Samedi, un couvre feu est instauré au Burkina à partir de 19 heures, jusqu'à l’aube.

Le peuple burkinabè est en colère. Il vient d’incendier le siège du parti au pouvoir. Chers lecteurs, il y a quelque chose qui cloche dans le merveilleux monde de la françafrique, car figurez vous qu’il y à peine quelque mois, Blaise Compaoré venait de savourer une réélection avec plus de 80%. Comment comprendre qu’un président avec une telle popularité puisse être immédiatement contesté par ce même peuple ? Mais il doit avoir une sacrée « Mborantsuo » au Burkina pour lui régler ces scores électoraux. Bizarre, bizarre ! Mais comme disent les ivoiriens, Dieu ne dort pas ! Comment Ouattara va-t-il s’asseoir sur le trône présidentiel ivoirien si son parrain burkinabè est en difficulté ?

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