SI CE N'EST TOI, C'EST DONC TON FRÈRE. PRINCIPE DE REPRESSION ÉMERGENTE




Jean de La Fontaine ou encore Charlie Chaplin, sont heureusement pour nous toujours pertinent, pour nous aider à analyser le monde qui nous entoure; surtout quand on est prisonnier de l'univers dictatorial qui enveloppe le gabonais moyen. Malheureusement, les méthodes de la dictature d'opérette qui gouverne le Gabon, ne prêtes pas á la rigolade quand nous considérons que des familles et des être humains en subissent les affres. Figurez-vous chers lecteurs, qui si un de vos parents décidait d'exercer son libre arbitre et se prononcer ouvertement contre le régime Bongo, que vous le vouliez ou non, que vous ayez un avais sur ces prises de position ou non, le régime peut vous interpeller, vous faire arrêter et vous faire subir toutes sortes de supplices, simplement parce que vous partagez la parenté avec quelqu'un s'opposant á Ali Bongo.

1. Mettre la pression sur les innocents membres de la famille pour que les dissidents se plient devant le souverain
La véritable épreuve de démocratie est pour le citoyen d'avoir le courage de se prononcer contre les dirigeants de son pays, quand ceux-ci commettent des bêtises. Là est la véritable preuve de maturité et de patriotisme qu'on puisse avoir envers son pays. Malheureusement, chez nous au Gabon, ces élans de patriotisme se heurtent aux plans du souverain. En effet, comme nous le savons, le souverain et son pouvoir ne doivent pas être distraits par des considérations de bonne gouvernance et de droits humains, car il doit gouverner, pour sa gloire et pour le retour sur investissement de ses commanditaires. Alors la dissidence, notre monarque la refuse, le combat; il se démène et est partout, lorsqu'il s'agit de persécuter les dissidents. Pour peu que quelqu'un remette en question l'ordre établi par les Bongo, et conteste leur autorité; pour peu que l'on demande un peu plus de liberté de presse, ou la mise en place de mécanismes représentatifs dans la gouvernance, le monarque voit rouge. Il attaque tout, saccage tout ce qui de près ou de loin et n'hésite pas à incarcérer de les innocents parents de dissidents comme Madame Jocktane, le fils de Jean-Eyeghe-Ndong ou encore le frère de John Nambo. Le monarque n'hésite pas à faire la filature des parents des indésirables, pourtant innocents. Nous en connaissons qui pour se déplacer désormais a Libreville, font des grands détours, et hésitent á rendre visite á la famille car ils ne veulent pas impliquer un plus grand nombre encore. Le message du souverain pour les dissidents est simple: "faites gaffe, je sais qui sont vos parents, où ils travaillent et vivent. Si vous ne vous calmez pas, je les ferais souffrir".

2. Le peuple est mécontent. Trop de désillusions et une pauvreté de plus en plus implacable
L'ambiance au pays est carrément morose. La prépondérance des gabonais, sages sans aucun doute, ne peut suivre un chef aussi calamiteux qu'Ali Bongo. La seule forme de leadership qu'Ali Bongo et son équipe véhiculent aux gabonais, est le sentiment de peur. Pour Ali Bongo, plus le peuple aura peur, plus il sera docile. Pour imposer sa volonté aux gabonais, Ali Bongo se dit qu'il ne sert à rien de construire un raisonnement, il faut simplement faire peur aux gabonais en leur disant par exemple que d'autres gabonais sont leurs ennemis et veulent leur perte. Il se positionne donc comme le seul garant de la sécurité de ces gabonais frileux, ce que nous savons tous être faux. Mais pendant que les innocents souffrent, la presse aux ordres, outil de désinformation et arme de propagande, nous dit que le pays "se porte bien".

C'est avec désolation que nous voyons, regardons et constatons, ceux là, sans scrupules, qui inondent encore les plateaux TV et les colonnes des journaux, dans une tentative de faire peur aux gabonais et d'achat d'estime d'Ali Bongo. Nous avons affaire au bon vieux piège de la peur, pratiqué avec depuis longtemps par les Bongo et leurs complices. Il s'agit pour eux, de nous entretenir dans le sentiment qu'une menace pèse sur nous en permanence, et surtout dans le sentiment de notre impuissance collective face à eux. Ainsi, nous faire abandonner jusqu'à l'idée qu'il nous soit possible de réagir. Ainsi va l'émergence.

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