LE FRANCE RETROUVE LE JOYAU DE SA COURONNE EN AFRIQUE: LA CÔTE D’IVOIRE

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Après 10 ans d’intermède, le rêve de la françafrique de récupérer dans son escarcelle la Côte d’Ivoire, vient de se réaliser. Aux antipodes du rêve, la victoire annoncée de Mr Alassane Ouattara est la chimère cauchemardesque tant redoutée de ceux qui voyaient en la démarche de Gbagbo, le nécessaire combat d’affranchissement des états africains vis-à-vis de la toujours très envahissante France. Avec Alassane Ouattara, c’est un président taillé sur mesure dans la lignée d’Houphouët que vient de s’offrir la Côte d’Ivoire. Ce pays vient d’effectuer un retour vers la politique françafricaine prévisible, la politique des réseaux avec des passerelles affairistes allant d’Abidjan à Libreville en passant par Lomé, Ouagadougou et Dakar. La françafrique retrouve ses lustres et le rêve de Gbagbo pour la Cote d’Ivoire s’effondre.

1. Mais c’est ça la démocratie
L’impitoyable réalité est qu’en démocratie, seule la liberté de choisir est garantie. La certitude du résultat ne l’est pas du tout. Quand on veut des résultats certains, on fait comme les Bongo qui ont métastasé l’appareil administratif et politique gabonais de Mborantsuo et compagnie, de façon à leur garantir des élections et réélection pour l’éternité. Mais dans les grandes démocraties, et dans les moins grandes, l’histoire démontre que les choix électoraux puissent parfois être teintés d’erreurs collectives tragiques. En démocratie le peuple a le droit de se tromper et il faut l’accepter, si cette erreur de jugement est sortie des urnes, car ce qui fait fonctionner la démocratie est que le peuple ait toujours raison. On ne doit pas seulement accepter la démocratie quand son camp l’emporte. Dans une défaite loyale, il faut accepter de tirer sa révérence et se préparer aux autres échéances. Nous savons tous que la France opérait un « Gbagbo doit partir » depuis des années. Ce qui n’a pas été réussi par les armes va l’être par les urnes, car Ouattara n’avait pas besoin de truquer les élections, le terrain avait été préparé depuis des années. La précipitation avec laquelle la France a reconnu le régime Ouattara ressemble à une éjaculation précoce d’adolescent trop heureux de recouvrer un amour qu’il croyait perdu. La vérité est que la France avait pour objectif de faire élire son poulain et surtout mettre en place un procédé qui garantissait l’échec de Gbagbo. Désormais, tout est en train d’être mis en branle pour imposer Ouattara. Gbagbo aura beaucoup de mal à se sortir de cette impasse. Pour nous, les carottes de Gbagbo semblent être cuites.

2. Comment Ouattara a été « élu »
Le maintient de la partition de la Cote d’Ivoire devait se maintenir jusqu'à l’election. Toutes les concessions de Gbagbo n’ont jamais altéré la partition du pays. En contrôlant 50% du pays qui a une population fixe de 40 a 45% des ivoiriens, et laissant les forces nouvelles contrôler l’autre moitié plus peuplée et dont la population est plus flottante et mobile, Gbagbo s’exposait a une réélection difficile. Ce simple calcul arithmétique, Ouattara et ses lieutenants l’on comprit et il leur suffisait de bien quadriller les zones du nord et de recevoir suffisamment de voix des supporters de Bédié, et le tour était joué. Dans de telles conditions, Gbagbo aurait eu toute les difficultés à atteindre 50%, même s’il a fait le plein dans le sud. Sitôt les résultats annoncées, dans des circonstances un peu rocambolesques, que Ouattara fit des déclarations prévisibles : engagement pour former un gouvernement d’union nationale, œuvrer pour le retour de la paix en Cote d’Ivoire, etc. Il n’aura d’ailleurs pas trop de mal à faire revenir la paix en Côte d’Ivoire car avec Ouattara au pouvoir, la rébellion n’a plus raison d’être. Pour Gbagbo, il ne reste pas grand-chose à faire, car s’il reste, il sera celui qui après avoir été élu démocratiquement, aura refusé de partir « démocratiquement ». S’il s’accroche, la partition du pays va continuer et Gbagbo sera désigné comme le principal obstacle à la paix.

Si Gbagbo accepte de céder, alors la France aura fait un coup de maitre en coupant la Cote d’Ivoire en deux, affaiblissant Gbagbo et garantissant l’élection à Ouattara grâce à la balance démographique Nord Sud. La France aura donc récupérer son territoire, la Cote d’Ivoire. La crainte que nous avons est qu’à 68 ans, la présidence de Ouattara sera certainement transitoire, la France cherchant quelqu’un de plus jeune qui, comme Ali Bongo, lui garantirait ses intérêts pour des décennies. Pour la France, il est clair que « l’incident de parcours » d’un Gbagbo arrivant au pouvoir ne doit plus jamais se produire. Les enfants de Ouattara font-ils de la politique ?

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