LE MAGAZINE BRITANIQUE “THE ECONOMIST” CLASSE LE GABON PARMI LES PAYS AYANT UN RÉGIME TOTALITAIRE. AÏE POUR L’ÉMERGENCE




De par le monde, pour tous ceux qui s'intéressent aux actualités internationales, The Economist est le magazine de référence. Il est reconnu que ce magazine offre les informations économiques les plus complètes et pertinentes. Dans un article dont le titre est : « The democracy bug is fitfully catching on”, ce magazine dresse un bilan des pays africains et du type de régime politique en vigueur dans ces pays. En dépit de tout le bavardage des émergents, leur régime reste totalitaire et personne en dehors des publi-reporters de « Jeune Afrique » n’oserait prétendre le contraire.

1. Seulement 7 démocraties pleines en Afrique
La carte présentée ci-dessus indique le résultat de l’enquête du magazine. L’article a observe les difficultés rencontrées dans la construction de la démocratie en Afrique. Il a examine le traitement que les pouvoirs font du corps électoral et des candidats aux élections. L’article s’est penché sur les aspects suivants qui sont les exigences de la démocratie: a) le droit de vote pour le plus grand nombre de citoyens; b) la possibilité des citoyens à pouvoir accomplir correctement l’exercice du vote ; c) le respect de la décision des urnes. Pour l’article, jouir du droit de vote n’est possible que dans la mesure où la grande majorité des citoyens parviennent à réunir les conditions de leur participation, c’est à dire inscription sur les listes électorales et accomplissement du vote. Pour ce, ils doivent posséder des pièces d’identification exigées. Mais, cette condition n’est pas satisfaite dans beaucoup de pays africains, dont le Gabon. Donc sur la base de critères bien établies, qui sont aussi des standards internationaux, le magazine n’a pu répertorier que 7 véritables démocraties en Afrique : l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, l’Ile Maurice, Sao Tomé et Principe, Ghana et Cap vert. Il y a ensuite les démocraties classées comme imparfaites qui sont au nombre de 11 : le Mozambique, le Malawi, la Tanzanie, les Seychelles, le Somaliland, le Nigeria, le Benin, le Mali, le Liberia, la Sierra Leone et le Sénégal. Il y a ensuite ce que le magazine appelle des régimes hybrides qui sont au nombre de 10. Mais la catégorie qui nous intéresse est celle que le magazine dénomme « authoritarian regimes » (régimes autoritaires). C’est dans cette catégorie que se classe le Gabon, et la majorité des pays africains dont notamment les ¾ des pays d’expression francophone.

2. Pour « The Economist », trop d’élections travesties.
Ce magazine relève que dans le langage international, un euphémisme est souvent utilisé pour parler des élections africaines ; on dit souvent d’elles qu’elles sont « en dessous des standards internationaux », ce que le magazine interprète comme un aveu implicite de tripatouillage qui assure aux différents pouvoirs de n’être jamais éjectés par la voie des urnes. L’article démontre comment les régimes qui ont choisi l’autoritarisme sont devenus d’élection en élection, adepte de la manipulation électorale. Ces régimes pilotent toutes les étapes du processus, depuis la censure des partis d’opposition des écrans de télévision publique comme c’est le cas au Gabon, jusqu’au transport des urnes, comme c’est encore le cas au Gabon). Pour le magazine, la principale difficulté de la démocratie dans la majorité des pays africains, réside dans l’incapacité ou le refus des hommes et femmes de pouvoir à accepter qu’ils ne sont pas personnellement indispensables à leur pays, tant et si bien que ceux-ci n’envisagent jamais l’alternance politique. Pourtant cette alternance est une nécessité pour éviter que ces pays ne connaissent l’asphyxiation politique qui, malheureusement est le précurseur de bien des violences. Envisager l’alternance est la condition nécessaire pour construire une vraie démocratie comme au Ghana, ou en Afrique du Sud.

Ce blog recommande la lecture de ce article à tout ceux qui justifient encore l’injustifiable. A ceux qui pensent que le code électoral et la constitution sont des pâtes à modeler auxquelles ont peut donner n’importe quelle forme en fonction des désirs du prince. A ceux qui pensent qu’avoir une liste électorale fiable n’est pas important. A ceux qui pensent qu’il soit normal qu’après 50 ans d’existence, on puisse accepter une administration qui délivre des fausses pièces d’état civil comme la carte d’identité nationale afin de faire voter des étrangers. A ceux qui pensent qu’il soit normal que le peuple soit en permanence face au mur politique de la NON-ALTERNANCE. A ceux qui pensent que les contributions des intellectuels gabonais ne seront reçues que dans le seul cas où elles servent les intérêts du pouvoir. A ceux qui pensent que la dépolitisation des institutions étatiques telles que la Justice, l’Armée, l’Administration n’a pas lieu d’être. A ceux qui pensent qu’il est bon pour le pays de voir nos personnes ressources comme les chefs coutumiers, les religieux et les intellectuels se prostituer soit dans des compromissions avec le pouvoir de l’argent, soit par leur silence coupable. Au Gabon, les politiques ont l’art de toujours botter en touche pour ne pas aborder les vrais problèmes de notre pays, parce que leur propre responsabilité est fortement engagée. Il faut avoir le courage d’aborder le sujet de l’alternance et envisager de renoncer au pouvoir personnel pour enraciner la démocratie. Avez-vous déjà entendu Mborantsuo parler d’une éventuelle alternance ? Cela ne lui traverse même pas l’esprit. La seule fois où elle en a parlé c’était pour dire à la télévision que le pays a failli « basculer » lors de la dernière élection ; c’est tout vous dire.

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