L'ÉMERGENCE AUX CHIOTTES: ALI BONGO CHERCHE DES BOUCS ÉMISSAIRES





"La responsabilité commence ici (the buck stops here)", annonçait un écriteau sur le bureau d'Harry Truman, président Américain entre 1945 et 1953. Par cet écriteau, Truman voulait clairement faire savoir à tout le monde qu'il était l'ultime responsable vu que c'était lui qui décidait. Un bon leader assume ses responsabilités dans la direction, la gestion, et les résultats de son cabinet. Mais quand un prétendu leader fuit ses responsabilités et se met à accuser ses ministres à qui mieux mieux, comme l'a fait Ali Bongo au cours de son dernier conseil des ministres, c'est qu'on touche vraiment le fond de la médiocrité.

1. Ali Bongo est le premier responsable de l'échec de "l'émergence"
Quand Ali Bongo engueule ses ministres en plein conseil, comme un empereur, en leur reprochant leur "manque de dynamisme", leur "manque d'initiative", "l'absence d'actions concrètes" etc., on serait en droit de lui demander mais qui a donc nommé ces ministres "incompétents"? Qui a décidé que ces gens seraient à même de conduire le Gabon vers l'émergence? Si les ministres du gouvernement dit "de l'émergence" sont des nullités, quel jugement devons nous porter envers le président qui les a choisi? Quelqu'un qui choisi un groupe de ministres incompétents est encore plus incapable que les pauvres gens qu'il a nommé.
Le leadership à la tête d'un état, suppose la création d'une vision pour l'avenir et l'élaboration d'une stratégie pour mettre cette vision en application. Au Gabon, Ali Bongo est arrivé avec un concept creux et pompeux qu'il a appelé "émergence". Il appartenait donc à Ali Bongo de faire part de cette vision et orientation à toutes les parties en cause, principalement ses ministres, de
sorte que tous et toutes la comprennent et y croient. Il était également responsable de la création d'un environnement qui devait inspirer et motiver ses ministres à surmonter les obstacles qui pourraient survenir en cours de route. C'est de cette façon que les leaders efficaces opèrent et produisent de bons résultats. Le bon leader vise à donner un sens à l'effort collectif pour atteindre un objectif. Un leader qui accuse ses ministres sans se remettre lui-même en cause, est un minable leader. En voulant jouer les «Omniprésident» ou «hyperprésident» comme son ami Sarkozy, Ali Bongo oubliait qu'en politique, on se fait toujours rattraper par les événements. Et malgré toutes les simagrées d'Ali Bongo, le bilan des 7 premiers mois de "l'émergence" est catastrophique. Le château de cartes de "l'émergence" s'effondre, terrassé par la réalité brutale du terrain qui se fout complètement des slogans et des prétentions. Les bongoïstes sont en pleine dépression; ils ne savent plus que dire pour se justifier. Ali Bongo a tout simplement échoué. Echec et mat; les jeux sont faits.



2. Ali Bongo n'est pas un leader, il n'inspire personne. Il est comme un caractère de dessin animé, une vraie farce
Diriger un état avec une solide et performante équipe gouvernementale ne s’improvise pas. Même, si de nombreuses personnes aspirent à devenir chef d'état, et ainsi diriger tout un pays, les compétences et les qualités nécessaires pour relever ce défi, ne sont pas forcément à la portée de tout le monde. Il faut au préalable correspondre au profil de l’emploi. Il ne suffit pas de dire: "papa était président pendant 42 ans, moi aussi je prends le pays en héritage jusqu'à ma mort!" Hors, Ali Bongo nous montre piteusement ses limites, car il échoue misérablement dans son rôle de chef d'état. En effet, il semblerait qu'Ali Bongo pense que ses ministres doivent se contenter d'appliquer bêtement ses ordres, sans qu'il ne leur explique le bien fondé de ses décisions, et sans qu'il ne les rallie à son point de vue. Ali Bongo pense qu'il suffit de voyager dans les "grands" sommets, pour être président; il oublie qu'il doit aussi veiller à ce qu’il y ait une cohérence d’ensemble dans toutes les actions de son gouvernement, et qu'il devrait se donner la mission d'assurer l'adaptabilité et la flexibilité nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble gouvernemental. Insulter ses ministres n'est qu'un aveu d'incompétence de la part d'Ali Bongo. Il est scandaleux qu'Ali Bongo présente son équipe gouvernementale comme bouc émissaire de son échec, alors que c'est lui-même qui a choisi cette équipe. C'EST SON EQUIPE, SON GOUVERNEMENT. Cette façon de se dédouaner de la part d'Ali Bongo, est absolument inacceptable, car quand on se targue de vouloir être chef d'un état et qu'on pousse le bouchon jusqu'à affirmer qu'on soit capable de faire d'un pays Africain, un pays "émergent", on doit savoir et pouvoir assumer ses défaites et surtout ne pas prendre les citoyens pour des imbéciles en laissant penser que le Gabonais ne sache pas ce qu'est et doit faire un vrai et compétent leader. L'attitude d'Ali Bongo face a son gouvernement démontre que cet homme n'a pas la carrure d'un homme d'état. Un vrai chef d'état n'a pas vocation à trouver des boucs émissaires d'un cuisant échec. Il est clair qu'Ali Bongo ait manifestement bien des difficultés à endosser l'habit de chef d'état et qu'il ne semble pas supporter le jugement des échecs sur le terrain. Malheureusement, agression envers son équipe gouvernementale rime avec perdition, car si Ali Bongo doit s'en prendre à quelqu'un, c'est à lui-même qu'il devrait s'en prendre! Les Gabonais jugent que son action est un échec. Vivement que quelqu'un d'autre prenne les rennes du Gabon, nous en avons bien besoin.

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