LE PDG PRÉSENTE TOUS LES SIGNES DE L’USURE DU POUVOIR. IL NE LUI RESTE QUE LA POLITIQUE DES AILES DE DINDE COMME MESSAGE POUR LES POPULATIONS

Séraphin Moundounga exhibant « la botte qui tue » dans un Ikoku bongoïste dans la Nyanga

En préparation des prochaines législatives, le PDG déploie en ce moment ses principaux membres dans leurs contrées et villages, histoire de rassembler les troupes. Ce qui est ahurissant pour une formation politique qui a 42 ans d’âge et de pouvoir, c’est de voir à quel point le PDG souffre d’un manque d’imagination dans son exécution de la mobilisation politique. Ses discours sont vides et prévisibles, l’accoutrement de ses membres est d’un autre âge, avec des pagnes à l’effigie Bongo qui rappelle à tout le monde le culte de la personnalité. Les points forts de ces retrouvailles PDG restent comme par le passé, la danse, la bouffe et la gnole. Et c’est avec ça qu’ils vont faire l’émergence ?

1. Après 42 ans de pouvoir, incapable d’avoir un discours cohérent
Quand on regarde comment les cadres « émergents » du PDG se comportent au contact des populations, on arrive rapidement à la nette conclusion que rien du point de vue idéologique ni politique, ne prédestinait ces personnes à gouverner un état normal. Ces gens ne semblent disposer ni de la culture politique, ni de l’idéal professionnel inspirateur qui leur servirait de socle pour tenir un discours explicatifs face à la population. Discours qui démontrerait l’idéologie de ce parti et ses objectifs pour le Gabon de manière concrète. Mais au lieu de ce dispositif digne des partis politiques normaux, les cadres du PDG s’illustrent dans des actions triviales, anachroniques et en déphasage avec notre temps, car la population veut être traitée en adulte et non comme une bande d’affamées à qui on doit offrir quelques victuailles pour un vote. Ces attitudes PDGistes qui tirent profit de la paupérisation des Gabonais sont l’expression du désastre politique que vit le Gabon, avec la dénaturation politique qu’il a subie à cause du manque de profondeur de la plupart des acteurs PDGistes. Un fait indéniable est que les paramètres économiques, sociaux, internationaux etc., n’ont jamais constitués ni un idéal, ni une curiosité pour la majorité des militants du PDG. Seul un tout petit nombre s’est illustré dans la pratique d’une conception politique à peu près intellectuelle. Les autres sont restés très proche de l’état de nature politique, c'est-à-dire qu’ils restent indecrottablement mus par des considérations essentiellement charnelles et pécuniaires.
C’est un fait incontestable qu’à part quelques rares exceptions, peu de cadres militants du PDG ne sauraient vous livrer ce que couvriraient les notions de base de leur parti, la plateforme de ce parti. En fait, ils ne sont même pas intéressés à ce genre de choses, car pour eux, c’est d’abord les postes juteux, la bouffe, l’alcool et le sexe.
Le seul idéal qu’on puisse trouver aux cadres militants du PDG est la personne de Bongo (père puis maintenant fils). Un seul homme pour ce qu’il représente pour eux, pour l’espoir d’avoir un poste, il faut de manière robotique se renier et se déshumaniser complètement, pour servir la cause d’un homme. C’est le culte de la personnalité à outrance demandant qu’on ne puisse prononcer une seule phrase sans avoir une ligne pour « son excellence » ou «le défunt…paix à son âme» ou encore «Ali Bongo veut faire de votre village, un village émergent ».

Les victuailles que Séraphin Moundounga a offertes aux Nynois en guise de projet de société

2. L’estomac reste le dénominateur commun
Les images de la visite de Séraphin Moundounga dans la Nyanga sont révélatrices de l’état de déliquescence du PDG. En regardant ces images, il n’y donc point de doute que tous ces gens qui gravitent autour du pouvoir ne sont attirés ni par une quelconque vision de leur parti (la preuve en est qu’ils sont foncièrement incapables de la décliner ou même de la défendre), ni par un hypothétique idéal politique, mais par des intérêts matériels évidents. En effet, au lieu de présenter aux habitants de la Nyanga un plan d’action cohérent, au lieu de leur faire part de ce que le gouvernement leur réserve en terme d’infrastructures, d’éducation ou de santé, la caravane de Moundounga s’est contentée de faire danser les vieilles femmes sous le soleil, et de saouler les hommes à la Régab et au Sovibor, après leur avoir servi des plats de queue de bœuf. C’est donc ça l’émergence ? Devant un peuple qui a de grosses difficultés dans bien des domaines, il y a un type d’attitude qu’on ne devrait plus avoir, ni adopter de manière démagogique. Il faut désormais avoir un peu plus de considération pour les paysans Gabonais, ce n’est pas parce qu’ils sont pauvres qu’on devrait les mépriser en leur faisant danser l’Ikoku pour Bongo, porter des pagnes Bongo, marcher pour Bongo etc., tout ça pour seulement recevoir du riz et de la queue de bœuf, puis rester dans son bled dans la même pauvreté sans espoir aucun d’amélioration.

Dans les grandes démocraties, les partis politiques ont des labels idéologiques, des empreintes communicatives. Dans ces pays, il est parfaitement possible d’identifier le discours d’un militant de tel ou tel parti, sans connaître le locuteur qui l’exprime, tout simplement en se basant sur le contenu du message. Il est impossible de pouvoir faire autant avec le PDG aujourd’hui au Gabon, car il n’y a pas de message. La conscience politique n’existe pas et l’ensemble des symboles et valeurs ne sont plus portées que vers le tribalisme ou encore le bouc émissarisme et enfin la politique du ventre. Bien maigre pour un parti qui se prétend « émergent ».

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