DES JOURNALISTES OU DES POLITIQUES? LA PROPAGANDE Á PEINE DEGUISÉE DU PDG



Le pouvoir Ali Bongo vous parle tous les soirs à 20hrs par le truchement de David Ella Mintsa, de son ami Mathieu Koumba, et des autres journalistes de cette chaine dite publique. Par l'entremise de la RTG1, les Gabonais au lieu d'être informés, ont droit à des informerciaux politiques de 45 minutes en lieu et place du journal télévisé. Le public est servi de comptes rendus des voyages d'Ali Bongo, au Mali, au Benin ou au Sénégal, en compagnie des futurs présidents du Gabon que sont ses enfants. La RTG1 nous narre les insipides rencontres d'Ali Bongo avec les diasporas Gabonaises dans ces pays qui "surprise surprise" soutiennent à 110% le projet de société d'Ali Bongo. On nous sert des images de cocktails donnés en l'honneur d'Ali Bongo ici et là, de cadeaux remis à Ali Bongo ici et là; au bout de 45 minutes de visionnage de ces conneries, on est invariablement plus abruti qu'au début de ces reportages prédictibles et sans aucune valeur, ni critique, ni d'information.



1. Un Journalisme beaucoup trop proximal
Quand on dit au peuple Gabonais que nos journalistes veulent faire dans la proximité, le peuple est loin de se douter que ce n'est pas de la proximité du peuple dont on parle, mais de celle à la famille Bongo. En effet, la communication au Gabon en est une de proximité, c'est indiscutable; mais cette proximité se mesure par rapport a la famille Bongo et au parti état PDG. Nul n'ignore les liens étroits et familiaux qui unissent le ministre de la communication à la famille d'Ali Bongo. A titre de rappelle, madame Laure Ngondjou, si ce n'est mademoiselle c'est selon, est mère d'un enfant dont le père n'est autre que le très fertile Omar Bongo, le père d'Ali du même nom. C'est cette femme dont l'enfant est frère du président qui doit nous réguler l'information et se montrer neutre? Mon œil! David Ella Mintsa, le DG de la RTG1 la chaine publique par excellence, est aussi le beau frère du président Ali Bongo. A lui aussi, on demande la neutralité? Mon deuxième œil! L'émission Agora est dirigée par Hasse Nziengui qui est membre actif du PDG et ne cache pas du tout ses penchants pour le discours "émergent". Bon, on ne peut s'attendre à aucune neutralité de sa part, quoiqu'il s'en défende. Les larrons de l'émission "Pluriel" dont le rôle est de tirer sur tout ce qui est susceptible de gêner Ali Bongo, ne devraient même pas être mentionnés quand on parle de déontologie journalistique, les pauvres. Comme vous le constatez, le périmètre journalistique de la RTG1 est occupé par des bongoïstes et des émergents et le contenu de leurs programmes d'information en souffre énormément. A Agora vous êtes sur d'écouter les médiocrités émergentes d'un Iloko ou d'un Idiata, mais vous n'avez aucune chance d'y voir un jour un Luc Bengone Nsi, ou un Bruno Ben Moubamba, ou encore un Gregory Ngbwa Mintsa. Hasse Nziengui vous jurera la main sur le cœur qu'il n'est pas censuré, mais ses actes et sa liste d'invités suggèrent qu'il sache pertinemment qui il peut inviter et qui n'a pas droit à la parole et aux media.




2. La comédie des fameux microtrottoirs de la RTG1
Si nous devons croire en ce que dit Mborantsuo, Ali Bongo aurait été "élu" avec environ 40% des voix au Gabon. Statistiquement, cela laisse supposer que plus d'1 Gabonais sur 2 n'auraient pas voté pour lui. Cependant, de mémoire de Gabonais, on n'a jamais entendu lors d'un microtrottoir de la RTG1, une seule personne critiquer l'action d'Ali Bongo. Que cela soit enregistré au Gabon, en France, aux USA, au Sénégal, au Mali, sur la lune ou la planète Uranus, l'humanité est unanime dans son soutient pour Ali Bongo et son programme "émergent". Il faut quand même soit être complètement stupide, soit penser que les Gabonais le sont, pour espérer faire passer cette couleuvre à l'ensemble de la population comme le font les génies de la RTG1. Il n'y a pas un seul Gabonais sur cette planète qui pourrait leur dire d'aller se faire foutre avec leur émergence à la noix! Et bé monvieuuuuuuuuuux comme dirait mon vieil oncle! Comme quoi, dans la communication Gabonaise on est toujours enfermé dans le confort des habitudes, de ce qu'on a toujours fait "en général", de ce qu'on a fait en tout le temps, c'est-à-dire des informerciaux bongoïstes.



3. Pourquoi ce journalisme de caniveau?
Le PDG est un parti-état et a le monopole sur les moyens de l'état et par conséquence ceux de la RTG1. Il en résulte une fadeur journalistique qui ridiculise tous les jours, un peu plus le Gabon. Le contenu des journaux télévisés est souvent complètement banal. On interroge quatre quidams rencontrés dans la rue, qui sont tous pro-Ali Bongo of course; on fait un reportage sur les voyages d'Ali Bongo; et pour finir, on "édifie" les téléspectateurs sur les cérémonies du 42ième anniversaire du PDG dans chaque recoin du pays. Et c'est ça le journal qui est censé informer les Gabonais. Et ça devient très vite pénible comme exercice, pour le téléspectateur. Pénible parcequ'on se retrouve dans la position d'avaler continuellement de grosses couleuvres, repas de choix que nous servent les journalistes émergents. Notre Gabon et sa presse gravitent ensemble vers leur perte. Cette presse n'est pas compétente, ni malheureusement désintéressée, car son objectif est de soutenir un gouvernement et un pouvoir qui n'est en définitive qu’une escroquerie et une mascarade.



Nos journalistes ne sont pas des hommes et des femmes faisant profession d’informer, mais des hommes/femmes politiques ou d’affaires, qui monnaient leur services au plus offrant. Comme c'est Ali Bongo qui aujourd'hui tient les cordons du pouvoir au Gabon, il faut le flatter dans le sens du poil si on veut faire une belle carrière. Plus on est dévoué à Ali Bongo, comme David Ella Mintsa, plus on est promu à de hautes fonctions. Le rôle des journalistes de la RTG1 est d'abord de convaincre ostensiblement l'auditoire, de la justesse des idées d'Ali Bongo et du PDG. Dans ce contexte, l’évasion pour les Gabonais devient la toute petite lucarne sur le monde qu'est internet. La connexion, bien que très lente au Gabon, constitue en effet la seule source d’information alternative à une presse totalement muselée. Une radio, une télé et des journaux officiels qui constituent le triptyque d’une propagande insoutenable qui décrit le pays comme étant sous une apparente normalité, alors que tout s'écroule autour des Gabonais pendant qu'Ali et sa famille circulent en Bentley aux frais du contribuable.

Comments

  1. Sankara

    Il n'y a jamais eu de doute sur la position de ses lèche bottes.On ne parlerai mème pas de journalistes car depourvu de toute éthique de ce métier: la liberté,l'objectivité... et un peu de jujote,ils sont comme leur pouvoir ridiculs

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