Les mensonges d'Ali Bongo sur RFI





Comme le disent les psychiatres et psychanalystes, le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité. Le mensonge est une forme de manipulation car il est souvent une voie de sortie lorsqu'on est angoissés, et qu'on redoute de voir son crédit battu en brèches. En mentant si maladroitement sur RFI, Ali Bongo devait penser que les Gabonais vivent dans une bulle et qu'il leur serait impossible de faire la vérité sur ses assertions de dictateur émergent. On va ici autopsier son interview sur RFI.

1. Ali dit que les licenciements opérés dans la fonction publiques étaient prévus depuis 2007 par son père, et n'obéissent qu'aux besoins de l'efficience administrative et de réduction des dépenses de l'état.

Fourberies, car depuis la sélection d'Ali comme candidat du PDG, jusqu'à son imposition comme président du Gabon, il est évident que ce dernier ne supporte ni la critique, ni la compétition. Avant même d'être "élu", nous avons eu en avant gout des licenciements et radiations de hauts fonctionnaires pour la simple raison que ces derniers avaient été aperçus aux meetings de certains candidats de l'opposition. On a par exemple vu le licenciement manu militari d'un conseiller de ministre d'état, qui fut présent à l'annonce de la candidature de Casimir Oye Mba à la place des foires expositions à Libreville. On a assisté à des exclusions en cascade, de membres du PDG qui n'avaient pas soutenu Ali Bongo. Le plus flagrant exemple fut l'exclusion de Paulette Missambo, qui n'était même pas candidate, mais dont le crime fut de soutenir Casimir Oye-Mba. Une fois au pouvoir, Ali accélérera cette vendetta de licenciements qui vont s'étendre à toute personne ayant des relations avec les dissidents. Des parents de dissidents, pour avoir hébergé ces derniers, ont aussi subi un harcèlement pénible. Vous vous souvenez peut être du frère de Daniel Mengara qui a été copieusement bastonné par des militaires, sans raison. La punition de cette dissidence s'est étendue au champ de la mort, avec des dizaines personnes exécutées à POG (le vrai chiffre, on ne le saura sans doute jamais). Aujourd'hui, quand on vide des ministères entiers comme l'Intérieur, le Plan et les Mines et la Primature, ce n'est pas par souci premier de faire des économies ou pour rendre l'administration plus efficace, mais pour d'abord pour punir ceux qui sont perçus comme partisans d'Eyeghe-Ndong, de Mba-Obame et d'Oye-Mba. C'est à cette vérité qu'il est impossible à Ali Bongo de faire face sur RFI. Il se sert de ces licenciements pour lancer un message au peuple Gabonais qui le vomit; il veut être obéi au doigt et à l'œil. Il tient à ce que les fonctionnaires soient corvéables à merci. Il veut régner par la peur qui consiste à dire aux gens: "demain tu peux être licencié, on peut te réduire ton salaire de façon massive; et surtout pour éviter ça, ne t'oppose à aucun des actes délictueux dont pourraient être coupables les Bongo et leurs agents. Nous ne vivons pas dans une bulle et c'est pourquoi la vérité doit être rétablie.


2. A propos de la perte du poste de gouverneur de la BEAC par le Gabon, Ali pousse le bouchon jusqu'à prétendre que cette décision a été "Gabonaise", et s'est faite en parfaite harmonie avec les autres chefs d'états, et ne fut donc pas un revers diplomatique. Il dit encore que le Gabon est à l' origine des mesures disciplinaires prisent au sein de la BEAC. Que c'est le Gabon qui a voulu la vérité.

Imposture; quelle ridicule tartufferie! Tout le monde sait qu'Ali Bongo et sa famille ont fait des pieds et des mains pour résister à la demande Equato-guinéenne d'abrogation de la convention de Ford Lamy. Dans le traitement médiatique de cette crise, il a toujours été clair que le Gabon opposait une farouche résistance à toute avancée qui aurait mise en lumière les malversations financières perpétrées par des Gabonais au sein de cette Banque. Il est donc étonnant qu'Ali Bongo viennent aujourd'hui déclarer que c'est le Gabon qui a pris l'initiative du changement au sein de cette institution. Ça faisait 20 ans que les parents d'Ali Bongo se prélassaient au sommet de cette institution et en faisaient ce qu'ils voulaient. Leur absence d'intégrité a été la cause du marasme observé dans cette banque. Pas de langue de bois, il faut dire les choses comme elles sont. La conséquence est la perte par le Gabon de son piédestal, même si Ali Bongo a voulu encore bassiner les gens en dernière minute en proposant Barro-Chambrier comme roue de secours; mais il était trop tard, le vin était tiré et il fallait le boire jusqu'à la lie. Il n'a suffit à Teodoro Obiang-Nguema que de tendre le calice.

Il faut se le tenir pour dit, au Gabon, il ya des gens qui tiennent à la vérité. Et cette vérité sera dite au grand jour par des Gabonais libres, et non des lèche-bottes et des fournisseurs d'alibis comme vous en avez l'habitude sur la RTG.

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