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Showing posts from February, 2010

LA DESINFORMATION: LE TREMPLIN DE LA DICTATURE

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Un des signes d'une dictature est la manifestation d'une désinformation tellement enclin à justifier les errances du régime, qu'elle conduit les journalistes, à la solde, à des absurdités grotesques consistant à demander au public de suspendre son bon sens et sa propre capacité d'analyse, pour avaler les indigestes conneries d'un régime totalement discrédité et en manque de légitimité. C'est ainsi que lors de l'accident de Tchernobyl en 1986, L'URSS monopartite et communiste, continua à nier l'existence de cet accident alors que le nuage radioactif était déjà détecté jusqu'en Allemagne. Mais pour les orthodoxes de la pensée unique, les ordres étaient les ordres, il fallait nier les évidences jusqu'au bout. Dans un passé plus récent, qui ne se souvient pas du tristement comique ministre de l'information de Saddam Hussein, qui continua de nier sur CNN que l'armée Américaine avait pénétrée dans Bagdad, alors que les caméras de télévision

POURQUOI LA FRANCE EST LE SEUL PAYS INDUSTRIALISE A MAINTENIR UN PRE-CARRE EN AFRIQUE?

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Sarkozy le répète à souhait, avec toute l'hypocrisie qui le caractérise, que la France n'a plus de pré-carré en Afrique, que la rupture est consommée et que la Françafrique n'est plus qu'un lointain souvenir. Malheureusement pour lui, son récent séjour au Gabon nous démontre plus qu'entre la rhétorique et les faits, l'écart peut être abyssal. Durant sa campagne électorale pour la présidentielle en France, Sarkozy aimait déclarer que « La France n’a pas besoin de l’Afrique ». Et Sarkozy d’expliquer que l’Afrique ne comptait que pour 2% dans ses échanges commerciaux de la France. Il en voulait pour preuve le fait que la France ne vende pas ses Airbus à l’Afrique. Pour une vérité, c’est bien une. Mais une vérité digne de Sarkozy, c'est-à-dire un gros mensonge cache dans un raisonnement qui lui donne des apparences de vérité. Il y a une série de questions qui lorsqu'on les pose, pulvérisent les assurances de Sarkozy: 1 La France n’a pas besoin de l’Afrique,

PAUVRE GABON, TOUJOURS ET ENCORE FOLKLORIQUE

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Le patron du groupe Francafrique, Nicholas Sarkozy, vient de passer voir comment vont les choses dans la succursale Gabon. Il est venu "s'édifier" (comme diraient les génies de la RTG1) sur la posture du nouveau gouverneur territorial, et esquisser un pas de danse kounabelique avec Patience Dabany, cette femme extraordinaire qui a mis au monde Ali Bongo à l'âge de 11 ans. Quel contraste avec les images de la visite de Barack Obama au Ghana! Obama a choisi le Ghana parce que ce pays est parmi ceux qui représentent ce qui se fait de mieux en ce moment en Afrique. Il a une des économies de marchés les plus dynamiques du continent, et c'est une démocratie parlementaire à part entière avec des présidents qui font leurs mandats constitutionnels et quittent le pouvoir pour laisser le pays se régénérer politiquement. Sarkozy, par contre, vient renforcer les clichés de mon enfance où on voyait les présidents Français venir chasser au Gabon comme Giscard qui aimait chasser

JE CROIS REVER! L'OPPOSITION DEMANDE A SARKOZY DE SOUTENIR LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE AU GABON

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Je viens de lire la missive que des membres de l'opposition Gabonaise ont adressée à Sarkozy lors de leur rencontre à Libreville. Son contenu m'a surpris au plus haut point car on peut y lire les lignes suivantes: Dans la situation actuelle, la visite officielle du Chef de l’État Français au Gabon, qui fait suite à plusieurs rencontres à Paris avec le Président Gabonais au cours des six derniers mois, pourrait uniquement ressembler à un adoubement officiel si elle ne participe pas à la recherche impérieuse d’une sortie de crise. Ils sont incorrigibles nos opposants. Sarkozy est venu de France pour se recueillir au mémorial de Bongo père et aider à cimenter le pouvoir du fils en lui procurant le gravitas nécessaire à la stature de chef d'état. Dans les objectifs de Sarkozy, l'opposition Gabonaise n'est clairement pas une priorité. Sarkozy est venu donner un coup de main aux Bongo, cela est clair. Les seuls qui pensent encore que Sarkozy peut jouer un rôle critique da

La Visite de Sarkozy: Une Banalité! Juste Un Touriste Chez Ses Obligés

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Les événements qui se sont déroulés dans notre pays l'année dernière ont anéanti et éliminé le peu de crédibilité dont pouvait encore se prévaloir la France. En choisissant de poursuivre la politique pourtant en faillite qui soutient les dictatures en Afrique tout en faisant un usage chronique de faux semblants de démocratie, la France a définitivement cessé d'être un pays que nous devrions prendre au sérieux. En effet, la France, ce pays où l’art de la rhétorique futile, l’accumulation des titres ronflants vides de sens, et la lâcheté sont des vertus, n'est plus un état sur lequel un Africain puisse compter pour quoi que ce soit. La France «du siècle des lumières» a une politique Africaine des plus ténébreuses. En Afrique, elle est endormie sur ses lauriers coloniaux et freine délibérément depuis toujours les aspirations des Africains à la liberté, avec comme conséquence que l'Afrique Francophone dilapide depuis des années des opportunités historiques de véritable pr

L'Avenir Sans Confiance: Presque Pas de Prof Gabonais au Lycée Berthe et Jean

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Ah mon enfance, je me rappelle de ces jours sous la chaleur de Mars à Libreville, arpentant le macadam chaut avec sous mes pieds, une paire de sandales en caoutchouc communément appelée «sans confiance». Pourquoi ce nom? Parce que ces sandales sont proverbialement imprévisibles et vous lâcheront à un moment ou un autre. Achetées neuves, elles peuvent aussi bien s’abîmer au premier pas qu'au millième. Les lanières se coupent et vous voici obligé de continuer le chemin pieds nus, à la merci des vieux clous usés et tessons de bouteilles; et en ruminant que jamais vous n'aurez à nouveau confiance en ces objets de caoutchouc, même au prix abordable de vente, vous ne prendrez plus le risque. Ce souvenir m'est revenu en lisant certains rapports des actions des apôtres de "l'émergence" au Gabon. Ces gens sont des vrais "sans confiance". On parlera ici des actions au pied du mur, de la chérie de la république, Marie Madeleine Mborantsuo. Vous êtes sans ignore

La Fermeté: Le Seul Langage Compris Par Les Dictatures

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Il faut que les Gabonais comprennent bien une chose, ils ont vécu sous une dictature endurcie, et ils continuent de vivre sous la même dictature implacable. Le père a tout simplement passé le témoin à son fils adoptif. Aux émergents qui vous pompent l'air à longueur de journée avec les supposées vertus du régime Ali Bongo, demandez leur de vous expliquer pourquoi: 1. Ali Bongo règne en maitre absolu du pays, usant de l'armée pour intimider les populations et prenant des mesures qui chambardent la vie des Gabonais sans se donner la peine d'en analyser et évaluer les effets. Je suppose que c'est ça l'émergence! 2. Autour de ce régime, le silence règne sur les aspects les plus fondamentaux de la gestion du pays. Aucune voix n'est autorisée à s’élever pour ne serait ce qu'apporter des avis contradictoires sur les projets bidons proposés par Ali Bongo. Comment comprendre que dans tout un pays, personne ne lui ai rappelé que sa mesure d'interdiction de l'e

Convivialité acte II ?

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Et revoilà Sarkozy. Apres avoir rendu, au père, une visite de remerciement pour soutient électoral en 2007, et après avoir rendu une ultime visite à son macchabé en 2009, voici que Sarkozy rempile en venant triomphalement narguer les Gabonais en célébrant le fiston dans quelques jours à Libreville. Jusque là rien de surprenant. Mais voila que du coté de la désormais opposition, par la voix d'André Mba-Obame, on semble insister sur la fait que Sarkozy doive rencontrer « toutes les composantes politiques » du pays. Admirez le bel euphémisme. Moi je dis HMMMMMMMMMMMMMM ! Problématique numéro 1 : l'opposition est molle. Si l’opposition était aussi forte qu’elle voudrait nous le faire croire, c’est Sarkozy qui insisterait à la rencontrer. Souvenez-vous quand Kabila père aidé par les Rwandais acculait sérieusement Mobutu, comment Chirac courait à gauche et à droite pour essayer d’organiser une rencontre Mobutu-Kabila. Il fallu tout le prestige de Mandela pour organiser cette rencontr

Pourquoi Nous Ne Sommes Pas Libres

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Il ya des moments trop rares, pendant lesquels on est électrifié de tenir entre ses mains un document qui clarifie ce dont on s'est toujours questionné. J'ai vécu un de ces moments en lisant un livre extraordinaire, dont le contenu nous explique noir sur blanc comment le système d'oppression fonctionne au Gabon et surtout pourquoi nous ne sommes toujours pas libres. Le livre, "The politics of Truth" (la politique de la vérité), a été écrit par Joseph Wilson, ancien ambassadeur des USA pendant la grande époque de Mba Abessole dans les années 1990, grand critique de la guerre Américaine en Irak et supporter de Barack Obama. Joseph Wilson est un républicain qui soutient Obama et pense que la vérité doit être dite aux puissants de ce monde, c'est pourquoi dans ce bouquin, il ne prend pas gants et appelle un chat, un chat. Le chapitre sur la Gabon vous fera pleurer car il vous révèle comment le Gabon est tenu, et qui tire les ficelles dans ce pays et pour quelle ra

Quand ce qui est bon pour l'oie ne l'est pas pour le jars

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Dans l'effervescence électorale, vous vous souviendrez certainement que le PDG, en réponse à l'opposition de certains de ses membres au passage en force d'Ali Bongo, avait annoncé le 15 aout dernier, l'exclusion de certains de ses plus importants adhérents dont, André Mba Obame, Casimir Oye Mba, Jean Eyeghe Ndong, etc. Bien que tout ces exclus furent des membres du parlement Gabonais, ces exclusions furent entérinées sans un hoquet, un toussement, une quelconque requête parlementaire. Guy Nzouba-Ndama, le propriétaire du parlement prit acte et sitôt les exclusions prononcées, sitôt furent elles validées. Les exclus n'étaient plus parlementaires PDG. Dans le communiqué d'exclusion du PDG, parmi les personnes châtiées, il eut les cas insolites du maire adjoint de Libreville, Mehdi Teale, qui perdit immédiatement son emploi; ainsi que Marcel Robert Tchoreret, président du cercle Oméga, un parti de la majorité présidentielle, qui lui, bien que n'étant même pas d

Lâcheté Journalistique

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A quoi sert le journalisme au Gabon? Je me suis posé cette question suite à la lecture d'un article paru dans l'organe de presse officiel "Gabon Matin". L'article, sous des habits d'analyses n'était qu'un véhicule d'attaque et d'invective à l' endroit de la nouvelle formation politique "UN=Unité Nationale". Je me suis alors demandé qu'elle fût la tâche assignée à ce journaliste, et que voulait-il transmettre en écrivant un tel article torchon. L'auteur de cet article, Lin Joël Ndembet, certainement nommé à ce poste par conseil des ministres et donc redevable à l'Etat PDG, ne se prive pas pour démontrer quel maitre il sert. C'est ainsi qu'il écrit dans son article le paragraphe plein de paradoxes suivant: "Un groupement qui s’est construit sans la capacité d’élargir leur base politique, si elle existe vraiment, à d’autres grandes figures de l’opposition historique gabonaise. Zacharie Myboto et les autres so

A y regarder de près, rien de nouveau dans la filière bois au Gabon

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L'une des décisions les plus farfelues du régime Bongo fils a été d'annoncer tambour battant que des le 1ier Janvier 2010, aucune grumes ne devait sortir du territoire. Désormais ne seraient exportés que les contreplaqués, planches et lames. Ils ont appelé ça "le Gabon Industriel", la mesure menant à l'émergence. Mais une fois que les effets du réveillon ce sont dissipés et que les Gabonais ont à nouveau retrouvé leur misère quotidienne, ils se sont mis à se demander quelle était la capacité du pays à traiter les grumes sur sont territoire. La réponse fut simple; presque pas grand chose! Le pouvoir émergent réunît alors tout ses experts en matière de transformation de bois et subitement, un communiqué nous apprenait qu'un sursis de 3 mois avait été accordé aux sociétés forestières pour exporter les grumes. Après 3 mois Ali Bongo allait fermer définitivement la boutique. Mais personne n'a eu la simple idée de dire aux Gabonais comment les grumes seraient tr

Comment fabriquer de toute pièce une opposition édentée: mode d'emploi

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Au vu de ce qui se passe actuellement au Gabon, Wole Soyinka n'a jamais eu autant raison de dire qu'un Tigre ne crie pas sa Tigritude, qu'il bondit sur sa proie et la dévore. Avec l'annonce de l'établissement d'un parti coalise d'opposition, on assiste a des prises de position pour le mois amusante. Mba Abessole du RPG a directement prit le large en déclarant que ce parti serait plombé dès le départ, tandis que les partisans de Mamboundou eux estiment que ce parti est une création des aigris du PDG voulant ravir au bon pierrot, tenez vous bien, son leadership de l'opposition au Gabon. Les membres du dit parti "Unité Nationale", quand à eux ne nous disent pas comment ils comptent terrasser le PDG qui même complètement affaibli, continue de détenir 100% des cartes politiques au Gabon. Depuis 1990, l'opposition Gabonaise crie sa tigritude. Mais en dehors de 1993 quand l'opposition a été sur le point de faire basculer le pays et qu'il s

LE DICTATEUR, SA FILLE ET LA VALISE DIPLOMATIQUE

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C’est grâce aux journaux occidentaux comme les très sérieux Toronto-Globe and Mail, The London Independent, et le New-York Times, que nous apprenons à quoi sert la valise diplomatique Gabonaise. Les journaux Gabonais eux n’en parlent pas. Ils ont certainement mieux à faire, notamment nous parler de l’intronisation du nouveau RAIS des musulmans du Gabon. Enfin, on va encore faire comment ? Avec notre presse aux ordres. Les journaux occidentaux nous informent donc que le Jeudi 4 Février 2010, se tint une audience au Senat Américain, dont le sujet était : « KEEPING FOREIGN CORRUPTION OUT OF THE UNITED STATES: FOUR CASE HISTORIES". Le chairman en était le Sénateur CARL LEVIN, un Démocrate de l’état du Michigan. Le compte rendu de cette audience nous révèle une fois de plus, les situations cocasses et plus que pathétiques de la méthode de gestion de la famille Bongo. Dans son paragraphe d’entrée, le rapport dit ceci : « consider Omar Bongo, president of Gabon for 41 years until his dea